Loin d’être un fan de la première heure de Everytime I Die, j’avais quand même pris une méchante claque en découvrant Gutter Phenomenon, le précédent méfait de ces américains (chroniqué dans ces pages) qui ont une vraie tendance à mettre une grosse dose de rock n’ roll dans leur hardcore, ce qu’on sera loin de leur reprocher tant le mélange fonctionne bien.
Le retour du groupe avec The Big Dirty devrait probablement réjouir les fans car voilà un groupe qui n’a aucune intention de jouer les girouettes (qui a parlé de A Life Once Lost) et de changer de style d’une sortie à l’autre.
Il n’y a donc pas grand chose de neuf à signaler chez ETID, à l’exception peut-être de la présence un peu plus importante de voix claires – voix claires toujours aussi particulières tant elles semblent sonner faux – comme sur le néanmoins très réussi (et très nerveux) « Leatherneck », sur « INRIhab » ou sur le plus poppy « Rendez-Voodoo ».
Keith Buckley assure toujours autant ses vocaux, avec ce timbre tour à tour arraché/écorché, puis plaintif voire geignard par moments.
Ca dégueule toujours autant, le disque étant une fois de plus mené tambour battant à un rythme frénétique : 12 titres pour 36 minutes. Pas de place pour les ballades ou compositions mid-tempo, le bulldozer ETID se porte à merveille et rend coups pour coups.
Tout va bien, les fans seront ravis. Toutefois j’avoue trouver ce The Big Dirty légèrement inférieur à son prédécesseur, et même si la qualité est toujours bel et bien au rendez-vous, je ne peux m’empêcher de trouver les compositions un peu plus linéaires et moins marquantes que sur l’excellent The Gutter Phenomenon que je me passe toujours avec autant de plaisir.
Il n’empêche, ETID est toujours aussi rock n’roll, groovy ( « A Gentleman’s Sport » est à ce titre sévèrement burné, bordel) et envoie grave le pâté : c’est l’essentiel et on s’en contentera avec ravissement !
Rock on ETID !
- no son of mine
- pigs is pigs
- leatherneck
- werewolf
- rebel without applause
- cities and years
- rendez-voodoo
- a gentleman’s sport
- inrihab
- depressionista
- buffalo gals
- imitation is the sincerest form of battery
Ce mélange « stoner /hardcore » arrache vraiment …excellent !
A écouter avec le dernier akimbo !