Malgré tout le respect que je leur porte, Sick Of It All commençait tout doucement à me filer des demi-molles plutôt que la sainte turgescence dont certains matinaux connaissent les joies et les déboires… Les dernières productions me laissèrent aussi froid qu’une pute au petit matin, Life on the ropes me semblant réalisé sans passion et Out-takes For The Outcast certes compilation de face B et autres rare trax indispensables au fan mais fleurant bon la poussière et l’album de fin de contrat chez FatWreck.
Pour autant, les dernières tournées balayèrent d’un revers de manche ces doutes et a priori, tant le feu sacré du Hardcore brûle les planches des scènes foulées par nos gaillards ! On ne le dira jamais assez : Sick Of It All ne fait pas du Hardcore. Sick Of It All est le Hardcore. Point de légende urbaine ici. Simplement une légende bien vivace issue de la rue. Et ce ne sont pas les presque vingt ans de carrière du groupe au cœur du gourbi Hardcore qui devraient me contredire… Bien d’autres ont voulu jouer mais ne sont plus là pour en parler.
Ce n’est donc pas sans déplaisir que je glissai la nouvelle rondelle de notre combo dans ma platine. Après tout, ce n’est pas tous les jours que l’on retrouve de vieux amis. Et là, dès les premières secondes j’ai su. La légende Sick Of It All n’est pas un ballon de baudruche. Elle est acquise certes mais en rien usurpée. Ce Death to Tyrants constitue certainement une des plus belles preuves de cet état de fait. Avec cet album, Sick Of It All produit certainement l’un de ces meilleurs albums. Ni plus ni moins. Jusqu’ici, tous leurs albums pouvaient comporter leur lot d’incontournables mais rarement évitait l’écueil du phénomène d’essoufflement. Ici point de déception. C’est un peu plus d’une demi-heure de Hardcore comme sait si bien le faire Sick Of It All mais avec une énergie monstre ! C’est simple, concis, sans bavure comme toujours. Ajoutez-y le petit plus qui vous pousse à appuyer sur « repeat ». Une intensité qui vous tient en haleine, un Lou Koller au chant animé d’une rage indéfectible, des riffs jouissifs issus de l’alliance de la créativité et d’une force heavy, une batterie puissante au son chaud et rond. Pas de doute. Sick Of It All se paie une cure de jeunesse. Enregistré avec Dean Baltulonis (Give Up The Ghost, Most Precious Blood) et mixer par Tue Madsen (The Haunted, Heaven shall Burn), il en serait difficilement autrement. Mais Sick Of It All ne se noie pas dans une production dite « moderne ». Sick Of It All utilise simplement les éléments de cette dite production pour mieux rebondir, et transcender ses morceaux. Impact assuré ! Les fans des morceaux les plus Oï de la discographie de Sick Of It All seront déçus : pas un seul morceau du genre à l’horizon. Les autres seront comblés, surtout si votre disque de chevet ressemble au « Scratch the Surface ». Ajouté à la forme, un fond animé du besoin de crier pour ce sentir en vie, d’affirmer la force de convictions politiques et sociales face à une apathie environnante comme ultime rempart à un désespoir. Un petit featuring de Freddy Cricien de Madball sur « Forked Tongue » histoire de réaffirmer la vivacité de la scène New York Hardcore et nous voilà prêt pour une bonne baffe dans la gueule ! Respect !
- take the night off
- machete
- preamble
- uprising nation
- always war
- die alone
- evil schemer
- leader
- make a mark
- forked tongue
- sodom
- faithless
- fred army
- thin skin
- maria white trash
Vachement chiant le titre en écoute !!
J’ai encore du mal à comprendre comment on s’extasie devant un groupe comme SOIA alors qu’à côté il y a moultes groupes bien meilleurs et inspirés !! (dans le style punk/hardcore je précise)
SOIA est le hardcore ? Sur cd pour moi c’est non !
P’tit con!
Ca confirme ce que je savais déja , hardcore old school vraiment pas pour moi … même avec Madsen aux commandes, sympa mais ça s’arrête la … bon allez je me remets le dernier CATARACT :-)
L’éternelle question des goûts et couleurs.
En tout cas les fans du genre ne boudez pas votre plaisir. La production plus « moderne » donne vraiment un nouveau souffle à ce groupe!
J’aurai dit plus métal ! :p (j’ai rien contre hein, seulement pour ce genre ca le fait pas je trouve)
Jsuis peut être con ou aigrit mais ca me navre de voir que les seuls groupes de hardcore chroniqués sur le zine n’interessent personne (cf chros de Crusto :((( ) ou soient seulement les plus « médiatisés »…
A titre personnel, rare sont les groupes du genre que j’écoute. Le registre « copié-collé » très peu pour moi (et dans le hardcore c’est un peu symptomatique je trouve). Donc SOIA fait parti des rares que j’écoute et apprécie réellement entre autre parce que sur scène ils sont implacables!
J’aime cette scène néanmoins même si peu de groupes actuels m’attirent.
Je le trouve pas mal cet album