Cryptonight est un duo de Toronto annonçant jouer du « djoom », soit un mélange de djent et de doom. Comment est-ce possible ? Simplement en prenant une guitare huit (ou dix) cordes et en l’accordant très, mais alors trèèès bas pour jouer des rythmiques bien lentes et imposantes. Bref, plutôt que doom, on se retrouve plutôt avec un deathcore downtempo dont les riffs traînent douloureusement.
Le duo surnommé Jekyll et The Cryptilian (Jeremy Jackson Wells et Cassandra Xavier de leurs vrais noms) nous plonge dans un album à l’optique cauchemardesque inspirée de jeux vidéo (le groupe citant Bloodborne, Resident Evil, Final Fantasy ou encore Diablo comme influences) bien que l’on ne distingue pas vraiment de lyrics tant les voix sont gutturales. Ces voix surplombent donc des riffs d’obédience thall, façon Vildhjarta ou Humanity’s Last Breath, soit une version ultra ralentie de Meshuggah.
Et même si la formule se répète rapidement (on fait rapidement le tour du concept), il se dégage une aura malfaisante dans The Black Ritual, même si celle-ci n’atteint jamais la glauquitude d’un Black Sheep Wall (un peu trop clinique ici). Mais on l’effleure parfois lorsque s’ajoutent des éléments atmosphériques qui viennent se greffer aux enclumes balancées par le duo (les synthés pendant « Precariosa » par exemple), de légères variations bienvenues. Une lente demi-heure en quasi apnée qui pourront séduire les fans de gaming, de murs glacés et de voix pitchées.
- The Black Key
- The Black Door
- Shadow Walk
- Abstertion
- The Dickens
- Abhorrent Bestowal
- Precariosa
- The Black Ritual