Machine Men – Circus of Fools

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Style: heavy metalAnnee de sortie: 2007Label: Century Media

« La drogue c’est de la merde » disait le slogan. Et bien si vous le permettez, j’ajouterais « Pas tout le temps » suivi d’un « Ca dépend laquelle, d’abord ». Bref, comme vous le savez déjà, il est des groupes provoquant chez leurs fans ce que l’on pourrait appeler une méchante accoutumance. On ne compte plus le nombre d’accros prêts par exemple à dépenser 80 Euros pour aller, entassés comme des veaux sur la grand place d’Arras, se faire casser les oreilles par des croulants (sous les royalties) qui surfent sur leurs beaux jours de Thrash désormais envolés. Que les fans du dit groupe m’adressent leurs lettres d’insultes, je me ferai un plaisir de ne pas leur répondre tant mon mépris à leur égard est grand. Mais je m’égare… et reviens bien vite dans le droit chemin en battant ma coulpe. En effet, je ne vaux pas beaucoup mieux qu’eux…

Comme il est convenu de le dire aux réunions des alcooliques anonymes, « le premier pas vers la rémission est d’admettre sa dépendance ». Dont acte : je suis un Maiden-addict. Le chemin sera long pour être définitivement clean, mais je fais de gros efforts. Et pour m’aider à décrocher, rien de mieux qu’un produit de substitution. Pour parler clair, Machine Men est à Iron Maiden ce que la méthadone est à l’héroïne. Et j’avoue qu’entre deux crises hystérico-dickinsoniennes, je réussis à tenir le coup en m’envoyant dans les veines une bonne injection des albums de ces charmants garçons.

Il faut dire que le produit agit pas mal. Plus modernes que leur glorieux aînés, ces jeunes gens dopent leur Heavy-Metal à gonzesses (Qui a dit pléonasme ?) de Power-Metal et y adjoignent leur sens tout Finlandais de la mélodie qui fait mouche (’Circus of fools’). Et la formule fonctionne très bien, pour mon plus grand bonheur de camé, surtout quand le bellâtre Antony Parviainen donne à son organe des élans (Ca tombe bien pour un Finlandais) proprement troublants, prêtant à croire que le vocaliste de la Vierge de Fer serait passé pour l’occasion faire un guest de luxe en compagnie de Roy Z (’Shadow gallery’).

A priori, rien de très nouveau à la cure désintox’, si ce n’est que cette fois la substance distribuée a été boostée avec quelques titres frais, accrocheurs et particulièrement énergisants. Accros du trip « ventilo dans les cheveux », vous serez comblés (’Tyrannize’). « C’est tout ? » me direz-vous. Eh non, car en plus de contenter le camé en manque, le succédané a un effet hallucinatoire non négligeable. Plus abouties, posées et ambitieuses, certaines compositions m’ont littéralement transporté dans le monde délicieux des noces chimiques si chères à Bruce lorsqu’il évolue en solo (‘Where I stand’).

Alors bon, oui, on pourra crier au plagiat, à l’imposture, à ce que vous voulez mais il se trouve que tout ceci est fait avec un certain talent et sans aucun complexe. J’arrête quand je veux…

  1. circus of fools
  2. no talk without the giant
  3. ghost of the seasons
  4. tyrannize
  5. the shadow gallery
  6. where i stand
  7. border of the real world
  8. dying without a name
  9. the cardinal point

Chroniqueur

alchemist

Chroniqueur inter mi-temps, amateur de chats, de Metal mélodique sous toutes ses formes, de fromages de caractère, de bons bouquins, de radios intelligibles... et de zombies.

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3 Commentaires

  1. Thybault says:

    Bon, même si je n’aime pas Iron Maidon et donc par conséquent Machine Men, je dois avouer que ta chro est excellente! Bravo!

  2. Vunkcle says:

    Je n’aime pas du tout Maiden et donc semble tres peu interessé par cet album mais c’est un hasard tout ces clin d’oeil a Shadow Gallery? Parceque la par contre, c’est plus ma came… ¤_¤

  3. AlCheMist says:

    @Vunkcle : hélas oui… pas une note de prog’ dans cet album. Par contre ne pas aimer Maiden est dangereux pour la santé, rend impuissant et laid. Vous êtes prévenus…

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