La pochette verte avec une plante qui grimpe dans un ciel jaune blanc laisse planer une atmosphère de bien-être, de calme. Bien différent donc de ce que l’on retrouve sur le cd. Seul point commun entre la pochette et le hardcore distillé par Sequoia et Liu Kang : les deux sont excellents. Après un maxi-cd (The forgotten link) et plusieurs dates à l’étranger, Sequoia a enregistré ces quatre titres pour le split cd : « Indigo », « Let the leaves die », « Desenchanted world », « 5 kids and hope ». Le moins que l’on puisse dire c’est que leur hardcore screamo est jouissif. Chaque titre dépasse les 4 min et pourtant on ne les voit pas passer. Un tas d’émotions différentes transparaît dans le chant et suinte de la musique, passant d’une phase hurlée et violente à une plus calme avec une petite ritournelle à la guitare qui entre dans la tête et n’en sort pas. C’est maîtrisé. On pense à Waiting for Better Days.
Avec Liu Kang, on change totalement de registre. Le groupe anglais est pressé et énervé. Il accouche de cinq titres (« Scalded », « Keep it out », « The scars we have, the scars we give », « For worse », “Burning Papers”) de 2 min chacun. C’est calibré et ça ne laisse pas le temps de s’égarer. Le HxC métal du quatuor est rentre-dedans, brutal et hurlé à s’en péter les cordes vocales.
Le HxC de Liu Kang est plus classique et moins tortueux que leurs confrères de Sequoia, mais cela donne une variété appréciable pour un split cd.