These Arms Are Snakes ou l’archétype du groupe rock moderne et sophistiqué. Comme si At The Drive-In jouait moins punk, moins arraché, plus lourd et plus compact. Un peu comme si les Texans avaient mangé du Melvins. Arrangements léchés, inventivité, fougue et énergie, les qualités ne manquent pas à ce Tail Swallower and dove. Armé d’un son à la fois organique et brillamment plein, avec cette grosse caisse qui pulse et ses instruments aux textures aussi plaisantes que variées, le combo sert des chansons entraînantes qui ne se répètent pas. Si pour beaucoup de groupes il suffit de tirer sur les quelques mêmes ficelles afin de donner une identité à un album, These Arms Are Snakes, eux, les multiplient. Le problème est alors tout autre : parvenir à canaliser les bonnes idées, les assembler avec cohérence, ne pas partir dans tous les sens pour ne pas donner l’impression de manger à tous les râteliers. Ce problème, TAAS le gère ici très bien, sûrement mieux que par le passé. Et si parfois, le même fil est usé jusqu’à la rupture, comme sur « Prince Squid » avec sa rythmique qu’on voudrait plus variée, on ne peut que s’incliner face une telle densité contrôlée.
Bon, évidemment, il a été difficile de conserver une qualité constante sur tout l’album. Ainsi, la première moitié du disque – jusqu’à la 6ème piste – enfile les perles, et est indéniablement la meilleure. L’autre est un peu moins prenante, certes, mais on y trouve tout de même des morceaux qui valent largement le détour (« Lead Beater »).
Les mecs de Seattle aux bras de serpents jouent plus que bien et sans complexe (prenez « Lucifer » et ce grain fashion très années 80), se plaçant plus que jamais au-delà de l’indie, du rock, du hardcore, du post-hardcore et de je ne sais quoi. Un must de cette année, à n’en pas douter.
- woolen heirs
- prince squid
- red line season
- lucifer
- ethric double
- seven curtains
- long and lonely step
- lead beater
- cavity carousel
- briggs
c’est presque leur meilleur album!!!!!
perso je trouve qu’il dechire
Terrible, même si je trouve aussi que certains titres de la 2ème moitié sont plus dispensables…
D’accord avec la chro, la première partie est dantesque, surpuissante, inventine, bref énorme. La deuxième semble en effet un peu plus commune, et est « simplement » bonne. Mais dans l’ensemble y’a pas grand chose à jeter de toute façon, TAAS me paraît clairement au sommet avec ce nouvel album inspiré et abouti. Excellent !
Influences tellement bien digérées qu’on on en vient à penser que cet album est un OVNI tellement qu’il se démarque…les citer toutes prendrait trop de temps. Y a quand même un petit côté malsain dans la voix qui me fait penser à Jesus Lizard (tout aussi original et créatif)
Vus en concert la semaine dernière, effectivement très bien.
certains membres des « feu » dieux du hardcore « Botch » feraient parti de ce petit groupe apparement fort sympathique ?
Affirmatif :-)
cool ! c’est déjà un signe de qualité ça ! j’vais essayer d’aller me dégotter ça au plus vite chez le revendeur le plus proche ……..
Vraiment bien en effet ! une sorte de Fugazi réactualisé et doppé aux hormones de T-Rex ! Et bon dieu ce son …….
Après quelques écoutes dont je ne me lasse pas, je trouve qu’il y a également quelques effets à la Tomahawk dans le bidouillage électronique et ces cris psychotiques (entre hardcore et glam) présents dans le bridge de red line season