Electric Mary – Down to the Bone

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Style: hard blues rockAnnee de sortie: 2008Label: Bad Reputation

Ah putain de bordel de merde, voilà qui fait plaisir ! J’adore ces moments où, n’attendant pourtant rien, on obtient presque tout. Car qui attendait l’arrivée d’Electric Mary ? à part la famille et les amis des membres du groupe ? Bon j’exagère un peu, y’a peut-être les initiés qui suivent les sorties du label Bad Reputation qui n’a pas vraiment de la merde dans les oreilles. Mais si vous êtes comme moi (et je vous le souhaite même si ce n’est pas facile tous les jours), vous n’avez jamais entendu parler de ce jeune quintet. Et quand bien même ce nom serait parvenu subrepticement jusqu’à vos oreilles, vous ne vous seriez pas douté que leur première sortie allait être aussi remarquable. A moins que vous ayez décidé de me casser les arpions.
Malgré l’état d’agacement dans lequel vous m’avez mis, je vais tout de même faire preuve de professionnalisme et parler un peu de la musique d’Electric Mary. On pourrait la jouer façon devinette mais à mon avis vous auriez tôt fait de trouver : des Australiens électriques, ça vous évoque quel style ? Voyez, le suspense n’est pas vraiment à son comble.
Du Hard Blues Rock, donc. Du foutu bon Hard Blues Rock. Du foutu bon Hard Blues Rock assez varié. Mais rentre dedans. Pas de balade. On est là pour se faire bouger le popotin et faire pousser les rouflaquettes. Et faudrait salement être sourd ou trépané pour résister à la qualité de chacun des 11 titres de Down to the bone.
Je reviens un instant sur la variété de la bête. Elle n’est pas sans lien avec la belle palette vocale du chanteur qui affiche une insolente maîtrise de son organe. Une voix bien chaude façon Jeff Keith (Tesla) ou Steven Tyler (Aerosmith) ; pas n’importe qui, en somme. Et pas n’importe comment surtout. En même temps, ça serait dommage de torpiller des morceaux aussi excellents que le percutant « Let me out », le vicieux « Right down to the bone » ou le noir et grungy « Luv me ».
Faut dire que les musicos ne sont pas en reste, on s’en doute, et délivrent aussi efficacement des riffs punchy ou groovy (le Life of Agonyien « Long way from home » ou le ZZ TOPien « One foot ine the grave ») que des soli inspirés (« All comin down » ou « One in a million » aux doux relents de Gov’t Mule).
Une fine équipe, vous aurez du mal à ne pas en convenir. Un foutu album de Hard Blues Rock qui se doit de figurer dans votre foutue collection de foutus albums Hard Blues Rock histoire que vous passiez de foutus bons moments en cette foutue fin d’année.

  1. let me out
  2. no one does it better than me
  3. right down to the bone
  4. one in a million
  5. sorry
  6. luv me
  7. long way from home
  8. one foot in the grave
  9. crashdown
  10. busted
  11. all comin down

Chroniqueur

Darkantisthène

Il est né, il a chroniqué, il est mort, aurait pu dire Heidegger si... j'étais mort, si Heidegger était vivant et s'il s'était intéressé à ma prose autant qu'à celle d'Aristote. Et il n'aurait pas été à une connerie près le père Martin parce qu'avant de chroniquer, et après être né, figurez-vous que j'ai vécu ; et écouté de la musique.

darkantisthene a écrit 276 articles sur Eklektik.

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Commentaire

  1. Joss says:

    Merde, j’ai peur qu’il soit trop tard pour ajouter ça sur ma liste au Père-Noel, à l’heure qu’il est il doit déjà avoir quasiment bouclé sa hotte…
    Bonne découverte en tout cas :-)

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