The Mars Volta – Octahedron
Chronique Prog Rock Inventif

The Mars Volta – Octahedron

jonben
jonben
Auteur
20 juillet 2009
il y a 16 ans
5 commentaires
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Année de sortie
2009
Note

Déjà un 5ème album pour The Mars Volta, un an après The Bedlam in Goliath. La créativité de ces types semble inépuisable, et c’est sans compter les projets parallèles de Omar Rodriguez Lopez dont dernièrement son bien délirant El Grupo Nuevo avec Zach Hill de Hella, à réserver aux aficionados fanatiques, je vous laisse imaginer […]

The Mars Volta – Octahedron

Déjà un 5ème album pour The Mars Volta, un an après The Bedlam in Goliath. La créativité de ces types semble inépuisable, et c’est sans compter les projets parallèles de Omar Rodriguez Lopez dont dernièrement son bien délirant El Grupo Nuevo avec Zach Hill de Hella, à réserver aux aficionados fanatiques, je vous laisse imaginer le bordel.

De mon avis, The Bedlam in Goliath redressait singulièrement la barre après une période d’expérimentations plus ou moins digestes, vers des contrées plus rock et entrainantes. Octahedron poursuit dans cette voie même si, cette fois, le groupe est une formation plus réduite autour de Omar et Cédric (certains des membres du groupe live n’étant même pas crédités sur l’album) qui proposent ici sur la plupart des morceaux la musique la plus calme qu’ils ont jamais enregistré, tous groupes confondus. Souvent, elle se résume d’ailleurs à voix et guitare, on a même sur « Copernicus » des rythmiques électroniques assez barrées, et réussies, à la place du batteur qui sur les autres morceaux est à peine plus assagi que sur l’album précédent. Il y a d’ailleurs quelques morceaux plus musclés dans la veine de Bedlam, en particulier « Cotopaxi » et son riff épileptique, mais il tranche avec le reste, l’ambiance de ce Octahedron est majoritairement assez douce, à commencer par « Since We’ve Been Wrong » qui après 90 secondes de quasi silence, débute à l’acoustique, rejoint par un chant posé, aux tremolos et paroles déliées, et il faudra attendre la 5ème minute avant d’entendre le groupe les rejoindre au complet, comme sur la plupart des titres où d’un calme apparent ils plongent dans des refrains mélodiques plus percutants, marqués par le jeu toujours prolixe du batteur. La guitare, et parfois la voix, sont chargées d’effets tous plus psyché les uns que les autres, et empruntent des mélodies un peu moins biscornues que sur les derniers albums du groupe, plus facilement assimilables mais arrivant à rester surprenantes, même si leur connotation pop pourra en gêner plus d’un. Cédric en profite pour démontrer les capacités de sa voix, dans un registre chanté de façon plus franche mais toujours aussi spéciale, avec force montées dans les aigus jusqu’au falsetto, toujours sur des paroles délirantes. Omar lui se retient d’en rajouter des tonnes en proposant des mélodies ciselées, arpèges délicats et leads minimalistes, jouant plutôt à triturer flanges, delays et wah wahs.

Je suis scotché dernièrement à cet album en fait, et même s’il lui manque la cohérence globale qu’avait les albums précédents du groupe, il contient de vraies perles, et aucun des 8 titres formant les huits faces de cet octahedron n’est passable. Cette facette plus intimiste des Mars Volta est loin de me déplaire. Les 2 frisés ont des précédents dans le domaine de la ballade – voir le sublime « Napoleon Solo » d’At the Drive-In – mais Octahedron présente un fond moins dûr, plus mélancolique, qui en fait un album reposant et agréable. Vu le style unique du groupe, il a toujours aussi peu de chances de plaire aux gens qui ne s’y sont jamais fait mais présente une approche différente qui ne peut que plaire aux amateurs.

  1. since we’ve been wrong
  2. teflon
  3. halo of nembutals
  4. with twilight as my guide
  5. cotopaxi
  6. desperate graves
  7. copernicus
  8. luciforms

Artistes / Groupes

Record Label

Genre selon le Chroniqueur

prog rock inventif

Catégories

Famille/Genre

jonben

jonben

Krakoukass et moi avons fondé Eklektik en 2004, peu après mon installation à Paris, à la suite de la disparition du webzine dont le forum avait été notre terrain d’échanges. Avec des parcours musicaux proches, entre rock et metal, nous partagions le goût de l’ouverture et de la découverte permanente de nouveaux sons. Au fil du temps, mes goûts se sont affinés : je m’intéresse surtout aux groupes et styles des années 90 à aujourd’hui, avec une touche de 70s. J’ai longtemps profité des concerts parisiens et des festivals européens, et j’ai également joué de la guitare plusieurs années au sein d’Abzalon. Mes terrains de prédilection restent le metal/hardcore, le death technique, le sludge/postcore et le rock/metal progressif, avec des escapades régulières du côté du jazz fusion et du funk.

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5 commentaires

Joss

il y a 16 ans

Excellent album. C’est une bonne chose je trouve, d’avoir proposé un album radicalement différent du précédent (même en l’ayant apprécié). De toute façon, en 5 albums les Mars Volta n’ont jamais sortit deux fois le même disque. A mon avis, ce groupe est en passe de devenir un des plus marquants des années 2000.

1ternot2baz

il y a 16 ans

Tiens on dirait que les deux buissons survoltés ont mis de l’eau dans leur vin et que franchement ……. ça leur va plutôt bien ! Oublié les élucubrations du poussif et vain (ce n’est que mon avis.) Amputechture. TMV nous revient avec quelque chose de plus raffiné et tente désormais de s’adapter à un plus large auditoire à en juger le format de ces nouvelles compos. Voilà donc un bien bel album en somme, très classe, rarement ennuyeux et toujours mis en valeur par cet insupportable Jeff Jordan qui ne cesse de nous faire exploser la rétine à chaque livraison.

drommk

il y a 16 ans

j’ai personnellement été un peu déçu… mais peut être n’ai je pas effectué assez d’écoutes. J’ai plutôt eu l’impression d’une marche arrière

jfkool

il y a 16 ans

Cet albume me va très bien également. Le groupe m’a vraiment surpris. C’est sympa de se dire qu’on a un album « calme » de TMV.

ZSK

il y a 16 ans

décéption. à part « Cotopaxi » qui est excellent, c’est trop ennuyeux et c’est pas le The Mars Volta que j’aime.

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