Autrefois nommé Andrew Jackson Jihad, AJJ en a gardé les initiales mais n’a néanmoins pas perdu son sens de l’ironie, maniée avec son petit succès outre-Atlantique depuis presque vingt ans. En effet, son frontman Sean Bonnette possède une plume acide, dénonçant les travers de la société sans prendre de gants sur fond de folk punk entraînant, mais pas que.
En effet, le groupe originaire de Phoenix (Arizona) propose de nombreuses ouvertures dans diverses directions, rock nerveux à tendances garage, mais aussi parfois plus douces comme sur « Candles Of Love », ballade complétée par un piano mélancolique tranchant diamétralement avec l’esprit euphorique distillé par les cinq musiciens, se permettant même un hommage à Iggy Pop sur « I Wanna Be Your Dog 2 » (une réinterprétation très libre).
Bref, malgré son aspect général allant souvent du côté de la parodie (avec des lyrics « poil à gratter » qui feront vraisemblablement grincer les dents de quelques anglophones), AJJ livre un huitième album riche en instruments (folks certes mais aussi synthétiques comme sur « The Baby Panda ») sur fond d’expérimentations sonores incongrues en faisant un objet décalé et très accrocheur.
- Strawberry (Probably)
- Dissonance
- Moon Valley High
- Death Machine
- White Ghosts
- Disposable Everything
- The Baby Panda
- A Thought Of You
- Candles Of Love
- I Hate Rock And Roll Again
- Schadenfreude
- I Wanna Be Your Dog 2
- All Of My Woulds
- In The Valley
