Partie sur la route depuis 2007, la moissonneuse batteuse death metal a parcouru le monde, avec le sourire, pour répandre sa bonne parole. Amputé d’un guitariste, le quatuor a préféré gonfler sa production que de perdre en brutalité. Le premier impact causé par « Demoralizer » impressionne donc, même après avoir entendu tant de productions gonflées de testostérone pour pallier au manque de vivacité d’innombrables groupes de gamins américains gominés.
The Red Chord a peut-être ouvert la boite de Pandore en ouvrant la voix aux centaines de groupes de deathcore mais ils ne sont pas prêts de la refermer ou même de se reposer. Leur obstination à vouloir se dépasser déborde même lors des premières écoutes tant il faut tendre l’oreille pour retrouver le dynamisme et les accroches vocales d’antan, perdues dans une production où les traits les plus extrêmes du groupe sont soulignés au dépend de la compréhension des paroles.
The Red Chord n’en est pas pour autant devenu un simple groupe de brutal death, voir de slam death, et les mélodies typiques du groupe sont encore bien présentes. Les morceaux se distinguent en revanche beaucoup moins facilement que sur Clients ou Prey for eyes dont la variété ouvrait de nouvelles avenues au groupe. Fed through the teeth machine est plus un retour vers les fondamentaux du groupe en l’espace de douze chansons capables de dévaster une fosse de gamins hyperactifs.
Rempli à la gorge de blast, ce quatrième album n’apparait varié qu’au fil des écoutes attentives pour déceler tous les ralentissements et les subtilités guitaristiques apportées par le toujours aussi original Gunface. Loin d’être une révélation, Fed through the teeth machine prouve la force de frappe de The Red Chord et son envie d’en découdre avec quiconque remettrait en cause leur envie de vouloir jouer une musique brutale ou les accuserait de suivre une mode pour plaire aux gamins, et surtout aux gamines. Plus death que core, il ravira sans l’ombre d’un doute les fans et finira de convaincre les sceptiques de la suprématie du groupe dans la scène death metal américaine actuelle. Sympathique mais néanmoins décevant par rapport au reste de leur discographie.
- demoraliser
- hour of ruts
- hymns and crippled anthems
- embarassment legacy
- tales of martyrs and disappearing acts
- floating through the vein
- ingest the ash
- one robot to another
- mouthful of precious stones
- the ugliest truth
- face area solution
- sleepless nights in the compound
Cet album tourne beaucoup chez moi depuis quelques temps, je le trouve largement aussi bon que les précédents, toujours aussi violent avec quelques mélodies bien placées qui aèrent le tout, des riffs de guitare assez originaux pour titiller l’attention.