Nouveau projet de Lionel « Jacky » Cadiou (Syndrome 81, Prisonnier du temps), Justice Divine débarque sans crier gare en cette fin d’année, venant bouleverser bon nombre de tops 2024, tout du moins le mien (à croire tous ceux sortant leurs classements fin novembre n’ont apparemment que onze mois dans leur calendrier, ils ont en tout cas loupé cet album). Et même si cette première livraison est vraiment très courte (seulement vingt-deux minutes), rares ont été les albums cette année à donner à ce point envie d’appuyer frénétiquement sur la touche « repeat » sans aucune lassitude !
La recette du quartet brestois est pourtant on ne peut plus simple, s’inscrivant dans la lignée des projets de son frontman, mais tout en proposant quelque chose de différent. Le (post) punk urbain se voit ici accompagné d’une atmosphère vaporeuse provenant d’un synthé a l’ancienne, appuyant généreusement les rythmiques souvent exaltées. Nous enveloppant dans des mélodies immédiates, ce premier jet possède un pouvoir d’accroche unique, véritable chant d’amour pour la scène goth-rock des années 80.
Avec ses lyrics tantôt défaitistes (« laisse moi mourir », « toutes les larmes de mon corps »), tantôt revanchards (le fabuleux « la vengeance est un plat qui se mange », « l’arme au poing »), on a là une collection de tubes bien in your face (aux paroles très audibles) s’enchainent à un rythme effréné, seulement calmées par l’interlude « chasseur d’ombres » ainsi que le final (« La justice divine ») faisant retomber un peu la tension.
Un excellent premier EP à écouter en boucle, emmenant les punks de la rue dans une batcave. Une entrée tardive dans mon top de l’année, chaudement recommandée aux amateurs des groupes de Jacky, mais aussi de trait d’union ou encore de Home Front.
- laisse moi mourir
- toutes les larmes de mon corps
- la vengeance est un plat qui se mange
- chasseur d’ombres
- l’arme au poing
- comme un château de sable
- la justice divine