Urgehal – Ikonoklast

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Style: black metalAnnee de sortie: 2009Label: Season Of Mist

L’un des groupes de black metal les mieux capables de montrer que ce genre rime parfois avec solos intéressants est de retour (oui ok, l’album date de 2009 et on est en 2010 ; mais la chronique était prévue pour 2009 et puis, vous savez ce que c’est, la vie apporte son lot d’obligations qui phagocytent le temps qui nous est modestement imparti, tout ça quoi ; et puis surtout chuis pas payé alors du brin, j’adopte le rythme qui me convient, z’allez me lâcher la grappe un peu, oh !).
Urgehal revient, disais-je donc. Et ça fait bobo cucul, permettez-moi de vous le dire. L’air de rien ces Norvégiens sont en train de nous concocter un beau petit parcours parmi la horde de groupes interchangeables.
Les esprits chagrins pourraient, éventuellement, je veux bien le leur accorder, bouder leur plaisir en regrettant un début d’orientation qu’on qualifiera de black/death. Sur la tendance, on ne pourra pas leur donner tort ; il suffit, par exemple, d’écouter l’intro de « Approaching doom » pour que vienne assez rapidement à l’esprit les termes Dissection et Storm of the light’s bane. L’ombre d’un Morbid Angel (« Cut their tongue shut their prayers » ; « The necessity of total genocide ») semble également vouloir accompagner le groupe dans sa quête de la noirceur blasphématoire.
Là, en revanche, où il serait dommage de suivre les boudeurs, c’est sur le regard porté sur la qualité des compositions. On baigne quand même globalement dans l’excellence. Les solos sont toujours autant inspirés (« Dodelagt » ; « Astral projection to rabid hell » ) et le sens du groove qui fait banguer la tête ne manque pas à l’appel (« The necessity of total genocide »).
Et puis les couilles sont suffisamment velues pour qu’on ne considère par Urgehal comme faisant partie des anciens alcooliques mettant de plus en plus d’eau dans le sang du Christ (le dévastateur « Holocaust in utopia »). Avec ce sixième album, les Norvégiens nous offrent donc un black certes un tantinet moins cradingue et un chouilla plus moderne que ces prédécesseurs mais terriblement varié et efficace.

  1. stesolid self-destruction to damnation
  2. dødelagt
  3. cut their tongue shut their prayer
  4. the necessity of total genocide
  5. kniven rider dypt i natt
  6. astral projection to rabid hell
  7. approaching doom
  8. holocaust in utopia
  9. sopor necrosanctus

Chroniqueur

Darkantisthène

Il est né, il a chroniqué, il est mort, aurait pu dire Heidegger si... j'étais mort, si Heidegger était vivant et s'il s'était intéressé à ma prose autant qu'à celle d'Aristote. Et il n'aurait pas été à une connerie près le père Martin parce qu'avant de chroniquer, et après être né, figurez-vous que j'ai vécu ; et écouté de la musique.

darkantisthene a écrit 276 articles sur Eklektik.

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Commentaire

  1. AxGxB says:

    Album fort sympathique il est vrai.

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