Ah en voilà un album qui fait du bien ! Le remède idéal pour se remettre de la déception causée par la bouse de Soilwork (hop, on en remet une couche au passage – n’achetez pas Sworn To A Great Divide !).
Zonaria (ok le nom craint un peu) sont des petits jeunes suédois : à peine 20 ans au compteur, mais croyez-moi une écoute de ce Infamy And The Breed devrait suffire à vous faire oublier ce détail de leur CV.
Les petits gars ont beaucoup écouté Hypocrisy (écoutez donc « Evolution Overdose » ou le mid tempo « The Black Omen » comme sait en écrire ce cher Peter) et ça s’entend vraiment, mais ce sera bien la seule chose qu’on leur reprochera puisque cet album, imparable du début à la fin est rempli de tubes, de morceaux monstrueux dans un death à la suédoise implacable, rehaussé par des parties de clavier qui distillent une ambiance tirant sur le black. Les mélodies portées par la guitare sont assez scotchantes et s’impriment parfaitement dans le cortex, causant une addiction assez rapide à cet album.
Non Monsieur Speed, on n’a pas forcément besoin d’une voix claire sur tous les morceaux pour faire un morceau qui fracasse et reste durablement dans la tête. Vous devriez vraiment faire écouter les « Pandemic Assault », « The Armageddon Anthem », « Ravage The Breed » ou autres « Rendered In Vain » à vos petits camarades du travail de la soie, car il y a vraiment un gros savoir-faire chez nos quatre amis scandinaves.
N’allez pourtant pas croire que le groupe se contente de matraquer et de growler. Simon Berglund, guitariste chanteur du groupe fait même occasionnellement (et occasionnellement SEULEMENT hein, comme sur le refrain de « Attending Annihilation ») la démonstration d’un très bel organe qui n’est pas sans rappeler le magistral travail vocal du chanteur de Scar Symmetry. La comparaison avec ces derniers n’a cependant pas lieu d’être en dehors de ces accointances vocales, puisque Zonaria sont bien plus brutaux et on les remercie car ils le font bien.
Certes il y a quelques maladresses comme ces notes très aigues un peu irritantes sur la fin du néanmoins excellent « Image Of Myself » mais ça ne suffit pas à entamer la qualité de cet album remarquable.
En dehors d’une personnalité encore trop peu affirmée, et d’une distance à prendre par rapport à leur trop visible référence (Hypocrisy pour ceux qui ne suivent pas) il est évident que ce groupe semble terriblement prometteur et Infamy And The Breed est assurément un des meilleurs albums de l’année en death mélodique (et c’est un blasé du genre qui vous le dit), si ce n’est le meilleur…
Le temps va faire son œuvre (pour les avoir vu sur scène on voit encore qu’ils manquent d’expérience, ce qui est somme toute bien normal) et on souhaite vraiment à ces jeunes gens de trouver le moyen de faire leur trou car le potentiel est là et bien là !
En attendant je me passe et me repasse ce contagieux album…
Ah et sinon je ne vous ai pas dit pour le dernier Soilwork ?
- infamy (intro)
- the last endeavour
- pandemic assault
- the armageddon anthem
- rendered in vain
- image of myself
- evolution overdose
- attending annihilation
- descend into chaos
- ravage the breed
- the black omen
- everything is wasteland
Les titres de myspace enterrent le dernier Soilwork,les amateurs de mélo peuvent y trouver leur compte c’est tout à fait vrai,c’est propret mais ça sonne beaucoup moins propret d’un groupe dont on n’a pas parlé sur cette page