Helel – A Sigil Burnt Deep Into The Flesh

Pas de commentaires      1 553
Style: black metal/indusAnnee de sortie: 2017Label: Dead Seed Productions/Necrocosm

Si vous suivez la scène black metal hexagonale, peut-être avez-vous déjà eu l’occasion de poser une oreille sur ce premier album de Helel, A Sigil Burnt Deep Into The Flesh. Sorti dans un premier temps en 2009 chez Debemur Morti Productions (Blut Aus Nord, Aevangelist…), ce quatre-titres (pour quasiment une demi-heure de son) se voit réédité par Necrocosm et Dead Seed Productions, remasterisé et affublé d’un nouvel artwork assez dérangeant, oeuvre de la collaboration entre Gui Brigaudiot et Metastazis.

Véritable pierre angulaire de l’indus/black metal made in France, ce premier album cauchemardesque nous propose une singulière vision de l’apocalypse. La violence crue typiquement black metal côtoie ici une ambiance synthétique industrielle, télescopant de plein fouet l’atmosphère empreinte de démence dégagée par cet album. Une folie qui transparaît instantanément dès l’introduction de « Mass Destruction/Mass Alienation », un brouhaha de voix masculines possédées ouvre en effet ce premier titre, installant directement un certain malaise. La suite est des plus violentes, le black metal de Helel est aussi puissant qu’insidieux, l’accompagnement synthétique ajoutant un côté épique pas désagréable.

Le titre éponyme suit, nous mettant de suite dans une atmosphère quasi martiale avec ses voix (déformées) scandées de manière incantatoire. Ce long titre de 9 minutes et demi nous offre le maximum de contrastes entre boite à rythme à fond, accalmies puis orchestrations symphoniques se succédant dans un assemblage toujours aussi dynamique mais profondément négatif. « This Is Hel(e)l » semble vouloir ensuite donner dans un black metal plus commun, les guitares davantage en avant y côtoient une rythmique infernale. Raté ! Le côté synthétique vient reprendre le dessus via une rythmique techno épileptique qui vient soudain s’emballer. Si le rythme ralentit un poil sur le final, l’ambiance reste glauque grâce au retour de samples vocaux et même d’aboiements sur le final. Enfin « Cosmos Is Out Of Order » nous remet d’abord une couche de martial, mute ensuite naturellement vers du sympho plus grandiloquent tandis que la voix nous offre ici ce qu’elle a de plus volubile et monstrueux.

Cet album est une véritable expérience, Helel repoussant les limites de la violence et de la folie de manière (très) tortueuse et extrême. Quelques touches de The CNK (du moins de leurs débuts), un côté sympho percutant pas loin d’un Hollenthon, le tout pris dans un douloureux écrin futuristico-nihiliste. Un album à (re)découvrir !

  1. Mass Destruction/Mass Alienation
  2. A Sigil Burnt Deep Into The Flesh
  3. This Is Hel(e)l
  4. Cosmos Is Out Of Order

Bandcamp

beunz
Up Next

Groupes cités dans la chronique

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *