Ad Hominem – Dictator : a Monument of Glory

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Style: black metalAnnee de sortie: 2009Label: Darker Than Black

Avec l’arrivée de Glorior Belli sur un mastodonte comme Candlelight pour ne prendre que cet exemple il est clair que la scène black française commence à s’exporter et qui s’en plaindrai. En parlant de groupe qui s’exporte on pourra citer le gros vilain de Ad Hominem parti trouver des nouveaux compagnons de jeu de l’autre côté des Alpes. C’est donc d’Italie que nous vient, 3 ans après Climax of Hatred, un Dictator bourré à la testostérone.

Dès la fin de l’intro et le début de « Dictator » le bourrinage commence, on sait qu’on ne sera pas là pour rigoler pendant les 3/4h de l’album. Mais si bourrinage il y a effectivement on retrouve ce qui manquait sur Climax, le côté plus martial, écrasant voir même groovy des morceaux de Ad Hominem. Leur retour est un soulagement et permet clairement d’aérer le propos du Kaiser et surtout de rendre moins éprouvante l’écoute de ce quatrième album.

Pour autant le black metal d’Ad Hominem reste une véritable brute épaisse. Violente, agressive et terriblement haineuse, la voix de Kaiser donne une dimension encore supérieure à la musique au point de la rendre impressionnante. Pour le côté Bulldozer on est donc servi.

Pour bien se rendre compte de ce qu’est capable de faire Ad Hominem aujourd’hui, il suffit d’écouter « Slaves of god » véritable hymne de l’album avec ses breaks totalitaires et ses accélérations supersoniques. Un véritable moment de fureur. La production est sans faille et permet d’apprécier les assauts de chaque instrument avec précision.

Notons la reprise sur cet album du « hit » d’Ad Hominem « Total Völkermord » présent sur le split avec Warfire. C’est d’ailleurs sur ce remix que l’on se rend compte du chemin parcouru par Kaiser. Chemin qui sera d’ailleurs pour certains synonyme de trahison à la cause puisque Kaiser a rangé au placard l’intro de Sniper et la prod cristalline rends la claque un peu moins mémorable.

Il n’en reste pas moins vrai qu’Ad Hominem a frappé un très grand coup avec son Dictator dont on rallie la cause avec abandon, une fois notre carcasse pulvérisée par ce char d’assaut. Pour ma pomme le meilleur album de black français de 2009 et encore aujourd’hui un hymne à ce qu’il y a de plus primitif en nous.

  1. in power
  2. dictator
  3. slaves of god
  4. the encomium of terror
  5. chambers of hate
  6. solitary supremacy
  7. zog is dead
  8. total völkermord
  9. schlachthaus der gedanken
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2 Commentaires

  1. epoch says:

    Ad hominem c’était monstrueux sur « planet zog » et « …for a new world » mais depuis c’est plutôt insignifiant

  2. Monster says:

    Ah ben tiens les gus là je les ai vu en concert cette année et j’ai acheté l’album… que j’ai revendu ya pas longtemps. Il est bien mais sans plus (un « pas mal » aurait suffit), il devient redondant et lassant au bout d’un moment. Certains titres auraient mérités d’être un peu raccourcis pour plus d’impact. Ad Hominem mise surtout sur l’impact et l’accroche de ses riffs et une ambiance martiale décrivant un état totalitaire dont les mots d’ordre serait « follow.serve.obey.worship ». Le final rampant et malsain, aux relents doom, casse judicieusement une certaine monotonie. Enfin je suis pas très friand de ce genre de black metal militariste moderne plutôt brutal mais propre et sans bavures avec des relents indus et une batterie triggé aux allures de mitrailleuse.

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