Vision of Disorder – The Cursed Remain Cursed
Chronique Metal/Hardcore 90s

Vision of Disorder – The Cursed Remain Cursed

jonben
jonben
Auteur
10 novembre 2012
il y a 12 ans
1 commentaire
283 vues
Année de sortie
2012
Note

Back to basics pour Vision of Disorder. Oubliés le split et le passage Bloodsimple, le groupe culte de metal/hardcore new-yorkais des 90s est de retour après plus de 10 ans d’absence. Je suis un gros fan du groupe depuis cette époque donc mon avis est biaisé dès le départ, leur style m’est acquis. Je n’étais […]

Vision of Disorder – The Cursed Remain Cursed

Back to basics pour Vision of Disorder. Oubliés le split et le passage Bloodsimple, le groupe culte de metal/hardcore new-yorkais des 90s est de retour après plus de 10 ans d’absence.

Je suis un gros fan du groupe depuis cette époque donc mon avis est biaisé dès le départ, leur style m’est acquis. Je n’étais pas pour autant impatient d’écouter ce nouvel album, parfois il vaut mieux voir les légendes reposer en paix que les voir renaître dans une version fatiguée ou datée.
Heureusement rien de tout ça ici, les 5 membres de Vision of Disorder nous replacent directement en plein dans l’ambiance de leurs premiers albums, avec la même fougue, une envie d’en découdre, de balancer de nouveau du riff chaloupé et des râles incendiaires. Le groupe évolue à rebours et se retrouve l’âme de ses 20 ans, avec 11 morceaux qui n’auraient pas dépareillé sur le mythique Imprint sorti en 1998. Ça ne m’étonnerait pas que quelques morceaux datent même de cette époque, démos attendant au chaud que le groupe se reforme.

On comprend vite que Tim Williams est de retour et qu’il est bien énervé, il a limite tendance à en faire un peu trop, ses hurlements arrachent les tympans, les voix claires sont toujours aussi bien placées mais parsemées. J’en viens presque à regretter la variété vocale de From Bliss to Devastation, leur dernier album décrié à l’époque pour son orientation plus néo/mélodique (mais tout à fait recommandable). Il n’y a guère en fait que le morceau central « Skullz Out (Rot In Pieces) » qui relâche un peu la tension. Pas de ballade donc : Bloodsimple, groupe metal alternatif de Williams et d’un des guitaristes Mike Kennedy qui a sorti 2 albums en 2005 et 2008, est bien loin.

Difficile d’avoir un avis objectif mais ce qui est clair c’est que ces nouveaux morceaux témoignent d’un savoir faire indéniable, une maîtrise d’un genre musical où ils n’ont toujours pas vraiment de rivaux, dans une scène hardcore new-yorkaise où ils ont toujours été des outsiders de par leurs tendances metal plus poussées, les touches grunge sur les mélodies vocales, leur propension au riff ménageant à la fois puissance et groove. On a affaire à 11 brûlots esprit 90s, aucune nouveauté, rien d’inhabituel, ça bastonne, les couplets mobilisent les pits, les refrains sont à reprendre en coeur, rageurs.

Ecoutez donc ce « Set to Fail », rien à redire.

Pas de déception donc pour un fan du groupe qui n’aura pas d’argument solide pour critiquer ce nouvel album, mais un certain goût amer reste, comme si cet énième groupe mort et enterré qui renaît de ses cendres aurait peut-être mieux fait de rester au chaud dans nos souvenirs plutôt que de proposer un album de plus certes tout à fait correct mais où on ne retrouve pas tout à fait la magie d’antan, une magie qui était propre à une époque désormais révolue.

Enfin aucune raison de bouder son plaisir non plus, d’autant plus si cet album leur permet de faire de nouveaux adeptes chez les plus jeunes et de retrouver la scène.

Artistes / Groupes

Genre selon le Chroniqueur

metal/hardcore 90s

Catégories

Famille/Genre

jonben

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Krakoukass et moi avons fondé Eklektik en 2004, peu après mon installation à Paris, à la suite de la disparition du webzine dont le forum avait été notre terrain d’échanges. Avec des parcours musicaux proches, entre rock et metal, nous partagions le goût de l’ouverture et de la découverte permanente de nouveaux sons. Au fil du temps, mes goûts se sont affinés : je m’intéresse surtout aux groupes et styles des années 90 à aujourd’hui, avec une touche de 70s. J’ai longtemps profité des concerts parisiens et des festivals européens, et j’ai également joué de la guitare plusieurs années au sein d’Abzalon. Mes terrains de prédilection restent le metal/hardcore, le death technique, le sludge/postcore et le rock/metal progressif, avec des escapades régulières du côté du jazz fusion et du funk.

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1 commentaire

drommk

il y a 12 ans

j’ai été plus qu’agréablement surpris par cet album, qui se hisse sans problème à la hauteur de ces glorieux prédécesseurs. Il est aussi très agréable d’entendre à nouveau ce son ultra 90’s aujourd’hui rarissime

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