Iced Earth – Plagues Of Babylon

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Style: Heavy MetalAnnee de sortie: 2014Label: Century MediaProducteur: Jon Schaffer

Une renaissance, c’est le mot qui pourrait le mieux caractériser Iced Earth depuis deux albums et l’arrivée dans ses rangs comme chanteur de Stu Block en lieu et place de Mathiew Barlow (qui était revenu au bercail après la période Tim « Ripper » Owens). Trois ans après un Dystopia prometteur qui remettait les pendules à l’heure, la machine à riffs de Tampa est de retour, et croyez-moi, ils ne sont pas là pour vendre des cravates …

Iced Earth en profite pour l’occasion pour inaugurer un nouveau type de disque : le demi-concept-album (corrigez-moi si je me trompe et si ça a déjà été fait par un obscur groupe slovène dans les années 70). Une bonne moitié de l’album (les 6 premiers titres) est basée sur le concept « Something wicked » déjà expérimenté dans d’autres disques du groupe alors que la seconde moitié est composée de titres indépendants thématiquement… Original, mais pourquoi pas …

Cette première partie de l’album est composé de titres assez agressifs et sombres. L’introduction de « Plagues Of Babylon » monte lentement en puissance et nous emmène vers un titre d’Iced Earth pur jus, pour nous rappeler qu’on ne s’est pas trompé de disque : mid tempo puissant, riffs acérés, cavalcades et chœurs… Un titre classique pour une très bonne entrée en matière. Cette première partie est composé de morceaux solides, comme « Democide » et son excellent solo de guitare ou « The Culling », un mid tempo très martial, dont les chœurs donneraient presque envie de s’engager dans l’armée (sudiste, of course !). « Among The Living Dead » nous plonge au cœur d’une horde de zombies telle qu’on peut la voir sur la pochette du disque, tandis que « The End?  » clôt cette première partie avec brio, avec là encore un long solo de guitare endiablé.

Après cette première « face » intense, la respiration qu’offre le titre « If I could see you » est la bienvenue. Ce titre de transition commence comme une ballade mais s’oriente bien vite vers une power-ballad comme Iced Earth sait si bien les faire (remember « Melancholy »?). Bref, le break offert entre les deux parties fait du bien car le disque enchaîne sur du lourd dans cette seconde partie, qui contient selon moi les meilleurs titres de l’album. On a affaire des titres moins homogènes que dans la première partie du disque et l’enchaînement « Cthulhu » – « Peacemaker » – « Parasite » – « Spirit Of the times » fait très mal, c’est le moins que l’on puisse dire, notamment le titre « Peacemaker » dont le souffle épique en fait l’un des meilleurs de ce disque.

Cerise sur le gâteau pour finir, cette reprise à la sauce Iced Earth d’un titre de country de Jimmy Webb  » Highwayman  » (popularisé par The Highwaymen,  » supergroupe  » de country composé de Johnny Cash, Willie Nelson, Waylon Jennings et Kris Kristofferson). Pour l’occasion quatre chanteurs se partagent également le travail, car outre Jon Schaffer et Stu Block, Russell Allen (Symphony X, Adrenaline Mob) et Michael Poulsen (Volbeat), viennent rejoindre cette bande de hors-la-loi (highwaymen), pour un final festif est rafraîchissant. La country à la sauce Iced Earth, ça marche !

L’heure que dure ce disque passe finalement à toute allure, et en sort avec l’envie de remettre le disque sur la platine, ce qui est plutôt bon signe. Jon Schaffer est toujours cette usine à riffs qui caractérise le groupe qu’il porte à bout de bras depuis presque 25 ans. Stu est à bloc (haha) et tutoie les meilleurs aigus de Tim Owens tout en gardant le feeling très Barlow qui plaît aux fans du groupe. La production du disque est claire et pas trop artificielle, rien à dire de mal de ce côté là.

Au final, on a affaire avec ce Plagues Of Babylon à un très bon disque de heavy traditionnel, qui nous amène à nous poser la question. Qui dans le paysage des groupes actuels pourrait arriver à la cheville d’Iced Earth sur ce créneau ? On a hâte en tout cas de voir ces titres sur scène lors du prochain Hellfest.

Tracklist :
1. Plagues of Babylon
2. Democide
3. The Culling
4. Among the Living Dead
5. Resistance
6. The End?
7. If I Could See You
8. Cthulhu
9. Peacemaker
10. Parasite
11. Spirit of the Times
12. Highwayman (Jimmy Webb cover)
13. Outro

Angrom

Chroniqueur

Angrom

Comme pas mal de gens, c'est par mon paternel que me sont venues bon nombre de mes émotions musicales. Éclectique en diable, mon daron, m'initia à la musique classique et rock essentiellement. Beatles, Rolling Stones et Elton John essentiellement furent parmi les premiers artistes à retenir mon attention. Imaginez ma stupeur quand un ami se présenta un jour chez moi avec des disques d'un groupe anglais, arborant une mascotte qui a l'époque m'avait paru horrible, mais me fascinait. Il s'agissait bien sûr d'Iron Maiden, dont je devins assez vite fan, intégrant ainsi un peu de métal dans mes écoutes, qui, à l'époque, suivaient plutôt la mode du moment. Metallica, Megadeth, Iggy Pop vinrent compléter ma collection d'artistes un peu plus péchus. Arrivé en école d'ingénieurs, un voisin de palier, voyant quelques disques de métal dans ma (encore petite) discothèque, essaya de m'entraîner du "côté obscur". Bien lui en prit, rétrospectivement. À l'époque, en 1998, Angra était au top, et c'est par ce moyen qu'il réussit son coup, me faisant sombrer dans une période heavy-speed, dont je ne garde plus grand chose aujourd'hui (mis à part Edguy et les trois premiers Angra). Une fois le poisson ferré, il passa à la vitesse supérieure en me passant des disques de Dream Theater. Coup de cœur direct pour Images And Words, un peu plus de mal avec Awake, mais la sortie de Scenes From A Memory en 1999 et plusieurs petits détails contribuèrent à faire de ce groupe un de mes groupes favoris, ce qu'il est encore aujourd'hui (une vingtaine de concerts au compteur). Suivant le groupe et tous ces side-projects c'est par Transatlantic que je m'intéressai aux groupes de rock progressif : Spock's Beard, Marillion, The Flower Kings, puis les grands anciens : Yes, Genesis (je considère encore aujourd'hui la période d'or de Genesis comme un des trucs les plus géniaux qu'on ait jamais écrit en musique), Rush (mon groupe n°1), plus récemment King Crimson. Sorti de l'école, je rencontrai sur Rennes la troisième personne à l'origine de mes grands tournants musicaux. Mon troisième maître m'initia aux sonorités plus saturées du death metal et du thrash qui pousse. L'éducation ne se fit pas sans mal, mais j'ai actuellement une discothèque de métal extrême bien fournie, que j'apprécie énormément. .J'en profitai pour découvrir un des groupes français les plus novateurs : SUP.Ou j'en suis aujourd'hui ? Sans doute un mix de tout cela. J'ai succombé également aux sirènes du rock alternatif (Tool, The Mars Volta, Porcupine Tree, Dredg). Je conserve quelques bases heavy que je ne renie pas (Judas Priest, Ozzy Osbourne, Alice Cooper), et j'écoute beaucoup de métal progressif, si tant est qu'il s'éloigne de la technique pour la technique (Pain Of Salvation, par exemple). La trentaine a été également l’occasion de s’intéresser au Jazz, plutôt les classiques « hard bop », mais je ne crache pas sur une petite nouveauté à l’occasion. Je voue également un culte sans limites à Peter Gabriel et à Frank Zappa, hommes à la personnalité fascinante et musiciens expérimentateurs !

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