8 ans. c’est pas rien quand même – 8 ans. 2006-2014. C’est fou, quand on y pense. Qu’est-ce qui a bien pu se passer durant ce laps de temps ? Et puis, bien sûr, qu’est-ce qui a changé au point que cette chronique de Ravenous plague débarque ? Bon autant être clair, je ne parle pas (les fans du groupe l’auront vite compris) de la période qui sépare cet album de son prédécesseur (2011- Descent into chaos) mais de quelque chose de bien plus important : 8 ans que je jette une oreille furtive sur Legion of the damned et 8 ans pendant lesquels je n’en ai jamais rien eu à foutre. Je réitère donc ma question : pourquoi ?Les plus rationalistes ne vont trouver aucun os à ronger : je ne sais pas pourquoi j’ai décidé de chroniquer la 6ème sortie des Néerlandais. En plus, je n’aime pas les Néerlandais de manière générale. Trop grands. Trop bruyants. Trop alcoolisés. Trop de coups de soleil. Trop peu de bons groupes. Mais Bosch. Mais Van Dongen. Mais Zara Whites.
Une fois de plus, c’est donc le sexe qui mène la danse et il aura fallu les souvenirs émus de Rêves de cuir pour que je daigne accorder de l’attention aux compatriotes metalleux des artistes sus nommés (sic…).
Je suppose tout de même que le niveau de qualité général est supérieur à celui des albums précédents sinon ça voudrait dire que je ne suis plus aussi exigeant qu’auparavant – et ça je ne saurais l’accepter. En hommage à Zara sans doute, le groupe s’est dit qu’il était superflu de débander du début à la fin, que déverser une version survitaminée et surpuissante de Kreator était un concept fort louable susceptible de ravir les suffrages des plus réfractaires. Étant donné que j’écoute avec un vrai plaisir Ravenous Plague, la stratégie de Legion of the damned s’avère indéniablement payante. Le fait que certains passages me rappellent d’autres Néerlandais malheureusement disparus (God Dethroned sur l’excellent « Doom Priest », par exemple) n’est pas pour rien dans mon soudain intérêt pour les Bataves.
Avec pareille machine de guerre dans sa besace, le groupe peut se lancer à la conquête des scènes metal pour les prochains mois, n’importe quel fan de thrash viril efficace ne pourra alors que se jeter à corps perdu dans le pit boueux et aviné. Le problème sera de choisir les meilleurs titres histoire que le concert ne dure pas 3h parce qu’il n’y a pas grand chose à jeter, aucune pitié pour le riff ou le solo de remplissage.
Malgré cela, je ne peux pas affirmer penser à dépoussiérer le disque toutes les semaines pendant 15 ans, le tout restant classique. Très bien fait. Mais classique. Mais très bien fait.
https://soundcloud.com/napalmrecords/legion-of-the-damned-summon
Track list :
1/The Apocalyptic Surge
2/Howling for Armageddon
3/Black Baron
4/Mountain Wolves Under a Crescent Moon
5/ Ravenous Abominations
6/Doom Priest
7/Summon All Hate
8/Morbid Death
9/Bury Me in a Nameless Grave
10/Armalite Assassin
11/Strike of the Apocalypse