Les Chants de Nihil – Le Tyran et l’Esthète
Chronique Black Metal

Les Chants de Nihil – Le Tyran et l'Esthète

beunz
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Auteur
11 février 2021
il y a 4 ans
533 vues
Année de sortie
2021
Note

Ces dernières années, le line-up des Chants de Nihil a connu quelques bouleversements. En 2017, l’album Dix ans et demi de lutte contre le mensonge, la stupidité et la sobriété a été la matérialisation du retour dans Les Chants de Nihil du guitariste Mist. Pour Le Tyran et l’Esthète, c’est au poste de bassiste qu’il […]

Les Chants de Nihil – Le Tyran et l'Esthète

Ces dernières années, le line-up des Chants de Nihil a connu quelques bouleversements. En 2017, l’album Dix ans et demi de lutte contre le mensonge, la stupidité et la sobriété a été la matérialisation du retour dans Les Chants de Nihil du guitariste Mist. Pour Le Tyran et l’Esthète, c’est au poste de bassiste qu’il y a eu du changement avec l’arrivée d’ÖberKommander (Bestial Nihilism). Des mouvements de personnel qui n’ont pas affecté les envies créatrices de Jerry (chant/guitare) et ses compagnons d’arme qui livrent avec ce nouvel album une démonstration de black metal guerrier et majestueux décomposé en quatre chapitres distincts: « La Confrontation », « L’exil », « L’ultimatum » et « L’assaut ».

Et après une courte « Ouverture », on est plongé en plein cœur de la bataille. Le déversement énergique des Chants de Nihil va de pair avec une agressivité frontale contrebalancée par des mélodie bien puissantes, qu’elles proviennent des guitares comme des chœurs, particulièrement bien intégrés au reste. Et c’est cette variété qui fait vraiment le sel de Le Tyran et l’Esthète, constat immédiat avec « Ma doctrine, ta vanité », démarrant tel un chant traditionnel révolutionnaire avant d’envoyer le déferlement de riffs tranchants, puis de joindre ces deux facette tant qu’à faire, ce qui à l’unisson possède un saisissant rendu martial. La créativité du groupe est sans limite, s’attaquant par la suite à une adaptation partielle du Sacre du Printemps de Stravinsky pendant « L’adoration de la Terre », .

Les titres suivants, notamment le morceau-titre, se jouent de toute monotonie malgré leurs durées parfois conséquentes (huit minutes pour ce dernier), incluant assez de variations, toutes fort bien équilibrées. Ainsi de la brutalité black metal « traditionnelle », on s’écarte parfois via des arrangements atmosphériques et cette inclusion de chœurs religieux, pour s’orienter finalement vers un univers médiéval plus émotionnel (« Ode aux Résignés », à l’entame mid-tempo mutant en modèle de puissance avec ses trémolos ultimes, en étant l’un des meilleurs exemples), toujours enclin à maintenir l’attention de l’auditeur en éveil.

Sortant peu de temps après le dernier Griffon, Le Tyran et l’Esthète partage avec celui-ci une réelle filiation incarnée par cette volonté de mélanger agression et émotions épiques pour un cocktail dense à la dimension théâtrale. Une excellente cinquième livraison pour les bretons.

  1. Ouverture
  2. Entropie des conquêtes éphémères
  3. Ma doctrine, ta vanité
  4. L’adoration de la Terre
  5. Danse des mort-nés
  6. Le tyran et l’esthète
  7. Ode aux résignés
  8. Lubie hystérie
  9. Sabordage du songeur

Genre selon le Chroniqueur

black metal

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