Après le sympathique Barriers, premier album sorti en 2019 par l’ancien My Chemical Romance, Frank Iero fait son retour avec un court EP aux quatre titres tout aussi variés que son prédécesseur, toujours avec cette recherche mélodique pour en faire un hit en puissance.
L’introduction avec « Violence » est un peu tourmentée mais agrémentée d’un jeu très entêtant, on retrouve aussi cet aspect presque bluesy allant de pair avec le refrain fédérateur mais aux lyrics désabusés: “Your violence feels like kisses to me, your silence makes it harder to breathe, your distance feels like I’m not enough… I need your touch”. Une mise en bouche avant l’excellent « Sewerwolf », titre très nerveux qui titille le vieux Glassjaw, Iero usant parfois des mêmes types de vocalises si spécifiques de Daryl Palumbo.
Puis la seconde partie de l’EP fait redescendre toute tension. Une reprise de « Losing My Religion » de R.E.M très fidèle à l’originale si ce n’est que le chant de Iero est souvent doublé par une voix féminine (voix que l’on entendra d’ailleurs aussi sur les autres titres mis à part « Sewerwolf »). Un morceau entendu et réentendu, joliment interprété bien que n’apportant pas grand chose de plus. Ce titre possède seulement une optique de mantra, le guitariste Evan Nestor ayant subi un grave accident de la route et cette chanson ayant provoqué des effets significatifs durant sa rééducation. Enfin « Record Ender » termine cet EP d’une manière très émotionnelle, avec quelques faux-airs de My Chemical Romance justement.
Un nouvel EP multifacettes, bien interprété et dans l’exacte lignée de l’album précédent. Espérons que le prochain album possèdera plus de moments punchy à la manière du second titre, meilleure surprise de cet EP.
- Violence
- Sewer Wolf
- Losing My Religion
- Record Ender