Mais quelle idée de sortir son album entre Noël et le jour de l’an ! Eternal Sleep est pourtant coutumier du fait puisque leur dernière sortie en date (le deux-titres There Above b/w Against A Wall) a vu le jour il y a pile poil un an ! A croire que le groupe de Pittsburg cherche à se rendre le plus invisible possible ? Ce serait pourtant bien dommage de passer à côté d’eux !
Eternal Sleep aime l’agression hardcore mais aussi quand ça groove, voire quand ça part carrément en stoner. Alors pourquoi se priver et ne pas mélanger tout ça ? C’est donc ce que s’emploie à faire le groupe sur ce nouvel album où l’on passe sans transition d’un hardcore métallisé in your face (« Standard Virgin Birth ») à du psychédélisme planant (« Against A Wall »). Un étonnant entre-deux qui se révèle plus équilibré qu’il n’y parait avec les genres qui vont ensuite se télescoper au sein d’un seul et même titre (sur « An Honorable Death » par exemple).
Produit par Arthur Rizk (guitariste dans des groupes comme Eternal Champion ou Sumerlands), Desperate Prayer Blues possède un son bien impactant, passant allègrement de gros coups de boutoir (l’enchainement « Stock Answer »/ »Meaningless Scars ») à du groove appuyé (parfois carrément épique comme sur « Real Shame ») tandis que le chant varie de gros beuglements à des mélodies clean qui peuvent rappeler Alice In Chains. Un album au top de l’efficacité, soit une double dose de gras idéale pour l’hiver.
- Desperate Prayer Blues I
- Standard Virgin Birth
- Against A Wall
- A Place Like Home
- An Honorable Death
- Speak/Not Speak
- Desperate Prayer Blues II
- Real Shame
- There Above
- Stock Answer
- Meaningless Scars
- So-Called Rapture