Après leur très prometteur EP sans titre sorti en 2022, les parisiens de Houle reviennent sur leur nouveau navire Ciel Cendre et Misère Noire, soient sept nouveaux chapitres d’épopées maritimes sur fond de black metal.
Ce nouvel album débute par une « Intro » à ambiance cinématographique, d’abord sur le pont d’un navire puis à l’intérieur où l’on entend l’équipage entonner quelques chants entraînants. Pourtant l’ambiance chaleureuse va se rompre immédiatement dès l’entame de « La danse du rocher » débutant par un cri strident de la harpie étant au poste de chanteuse ! Une fois de plus Adsagsona mène la barque avec prestance, dominant les débats en passant par de multiples émotions: l’agressivité principalement mais en offrant quelques variations plus théâtrales voire mélancoliques (la première partie de la fabuleuse conclusion « Née des Embruns »), elle incarne à nouveau un personnage fascinant.
Derrière elle, ses compagnons d’équipage déversent un black metal aux mélodies beaucoup plus prononcées que sur l’EP, déversant généreusement des cavalcades entrainantes (« Sur les Braises du Foyer » où ça galope pas mal !), quelques soli et leur alliance « signature » de groove et de vitesse (l’excellent « Sel, Sang et Gerçures », possédant en outre un excellent passage façon « chant de marins » en guise de pont). Une recette bien salée (à l’eau de mer) et qui vaut pour leur qualité de composition, les dynamiques sont changeantes et constantes, un peu comme les différents états de la mer (bien que l’on soit le plus souvent en pleine tempête).
Un premier album dans le sillage de l’EP, toujours aussi original et épique, où l’agressivité exacerbée côtoie une certaine forme de finesse. Une belle confirmation pour ce groupe en devenir.
- Intro
- La danse du rocher
- Mère nocturne
- Sur les braises du foyer
- Derrière l’horizon
- Et puis le silence
- Sel, sang et gerçures
- Née des embruns