Le groupe britannique Azure revient avec Fym, un album qui ne laisse pas indifférent. Ce nouvel opus démontre le talent indéniable du groupe, bien que leur musique puisse être difficile à suivre par moments. Avec une durée de près de 80 minutes, Fym est un voyage théâtral et euphorique qui flirte souvent avec l’extravagance. Et le kitsch!
Dès les premières notes, on ressent une ambiance rappelant une comédie musicale des années 80, mariée à une forte influence Prog Metal. Ce mélange ne plaira pas à tout le monde : les vocaux aigus et les éléments théâtraux peuvent parfois être irritants, et les compositions semblent par moments désarticulées, comme si le groupe voulait en faire trop. Cependant, leur maîtrise musicale est indéniable. Les morceaux alternent entre passages groovy et envolées épiques, témoignant d’une technicité irréprochable.
Les influences de Rhapsody (of Fire) et de Ayreon—des figures emblématiques du Power Metal et du Heavy/Prog épique des années 90—sont facilement perceptibles. Pourtant, tout comme ces deux groupes que je respecte sans particulièrement apprécier, Azure se montre parfois trop emphatique à mon goût. À cela s’ajoutent des inspirations plus modernes, évoquant Haken ou Pain of Salvation (ou pour du moins connu Thank You Scientist et Native Construct) qui apportent une touche contemporaine et audacieuse à leur son.
En résumé, Fym est une œuvre à la fois brillante et irritante, mais indéniablement unique. Si vous cherchez un album capable de repousser les frontières du Rock Progressif et du Power Metal tout en osant l’extravagance, Azure pourrait bien vous surprendre, pour le meilleur ou pour le pire.