Pain of Salvation – In the Passing Light of Day

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Style: metal progressifAnnee de sortie: 2017Label: InsideOut

Pain of Salvation est un groupe qui m’accompagne depuis de nombreuses années, c’est initialement le groupe qui m’a ouvert l’esprit au prog. L’écoute de Remedy Lane à sa sortie a été le déclic, comme tout choc il a fallu m’y faire, en particulier me faire au chant expressif à la limite du kitsch, mais une fois accroché on l’est définitivement, j’ai ensuite rapidement été conquis par les 3 albums qui le précèdent puis par les concerts auxquels j’ai pu assister pendant les années 2002-2008 (dont 2 concerts remarquables à la Locomotive à Paris en 2005).

Je fais partie de la majorité des fans de Pain of Salvation qui ont adoré le groupe jusque Scarsick, puis sensiblement décroché pendant les 10 ans qui ont suivi. Ce n’est pas que les Road Salt 1 & 2 soient mauvais, mais juste moins intéressants, ils ont tenté une voie plus minimaliste et apaisée, mais ce qui fait l’originalité de Pain of Salvation manque dans ces albums. Restait la voix exceptionnelle du chanteur/guitariste Daniel Gildenlow qui a toujours tout contrôlé et composé dans le groupe mais le chamboulement complet du line-up du groupe autour de lui, alors que chaque membre avait quand même son importance, au niveau des harmonies vocales surtout, a achevé de m’éloigner du groupe.

La réédition remasterisée de Remedy Lane l’année dernière m’avait remis dans le bain et les échos annonçant un retour au sources du groupe m’avaient titillé, j’avais donc hâte de me plonger dans ce nouvel album, le 9ème du groupe.

Dès les premières secondes, j’ai été scotché par l’assaut rythmique et une première écoute de l’album terminée, un constat s’impose, cet album est peut-être le plus « metal » du groupe. Et ça fait plaisir, même si il apparemment fallu que Gildenlow frôle la mort et passe du temps à l’hôpital pour éprouver le besoin de revenir à une musique plus cathartique, parfois rageuse, souvent fragile, émotive, avec toute la théâtralité qui a toujours été partie prenante de Pain of Salvation. C’est évidemment un album concept et le concept est donc médical, hospitalier, avec les hauts et les bas d’un malade agonisant sur un lit d’hôpital, pas sur d’en réchapper. On alterne entre titres metal, longs et alambiqués (On a Tuesday, Full Throttle Tribe, The Taming of a Beast) et morceaux intimistes, reprenant en partie l’approche plus brute et indie des Road Salt, avec au milieu les 2 singles évidents « Meaningless » et « Reasons » que je trouve tous 2 assez excellents.

Ce In the Passing Light of Day est un très bon cru de Pain of Salvation, l’intégration de nouveaux musiciens est assez transparente, ils démontrent qu’ils en ont facilement le niveau, il y a juste à souligner la présence d’un certain Ragnar Zolberg qui seconde Gildenlow à la guitare comme au chant comme le faisait par le passé Johan Hallgren. Sa voix très féminine surprend mais elle est relativement peu présente et toujours bien placée, ne prenant le lead que sur « Meaningless » qu’il a d’ailleurs composé. Gildenlow est de toute façon évidemment l’attraction principale de cet album comme à l’habitude, il n’a plus besoin de démontrer que c’est le meilleur chanteur du prog des 20 dernières années.

 

jonben

Chroniqueur

jonben

Krakoukass et moi avons décidé de créer Eklektik en 2004 suite à mon installation à Paris, alors que disparaissait le webzine sur le forum duquel nous échangions régulièrement, ayant tous deux un parcours musical proche entre rock et metal, et un goût pour l'ouverture musicale et la découverte perpétuelle de nouveautés. Mes goûts se sont affinés au fil du temps, je suis surtout intéressé par les groupes et styles musicaux les plus actuels, des années 90s à aujourd'hui, avec une pointe de 70s. J'ai profité pendant des années des concerts parisiens et des festivals européens. J'ai joué des années de la guitare dans le groupe Abzalon. Mes styles de prédilection sont metal/hardcore, death technique, sludge/postcore, rock/metal prog, avec des incursions dans le jazz fusion et le funk surtout, depuis une île paumée de Thaïlande. 

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