Je n’ai pas découvert Haken avec ce 3ème album, j’avais tenté l’écoute des 2 premiers albums de ces anglais officiant dans une veine metal progressif et dont l’influence principale semble être les cadors du style, Dream Theater.
La comparaison avec ces derniers n’est pas forcément de bonne augure, tant Dream Theater est associée à ses travers assez kitch et ces 2 premiers albums de Haken, si ils permettaient de constater le talent incontestable du groupe, portaient trop la marque des américains. En gros, ils n’avaient pas assez retenu mon attention pour me faire apprécier le groupe mais tout de même assez pour me motiver à écouter le nouvel album, The Moutain, qui est l’objet de cette chronique.
Et là je dois dire que je n’ai pu que m’incliner, dans le registre prog metal classique porté par un piano, 2 guitares et une voix pop/rock, Haken se pose avec cet album comme favori dans le rôle du meilleur représentant du genre cette année (et très loin devant le dernier Dream Theater).
Haken est à la fois capable d’envoyer de gros riffs metal, des morceaux de bravoure virtuoses, et des passages tout en subtilité à la limite du maniéré, comme le piano/voix de l’intro de « Somebody » qui se transforme en hymne poignant, ou les harmonies quasi religieuses de « Because It’s There ». Une certaine sensibilité pop reste présente au niveau du chant surtout qui fait la part belle aux mélodies entêtantes, tandis que la composante progressive est présente dans les arrangements complexe, les longs morceaux aux structures « progressantes » et le jeu ciselé des musiciens.
Un tel fignolage des détails, ça tient de l’orfèvrerie, The Moutain s’écoute sans temps mort, chaque morcequ portqnt son lot de surprises. On y retrouve certes beaucoup d’influences, la sensibilité d’Anathema côtoie la grandiloquence de Muse. Les morceaux les plus calmes rappellent le travail sur les harmonies vocales de Gentle Giant, l’influence de Queen se retrouve aussi sur le délirant « Cockroach King », le chant étant une composante importante de la musique de Haken, l’excellent frontman étant secondé par de nombreux choeurs.
Le seul groupe récent à qui les comparer réellement serait leurs collègues de label de Leprous, mais d’une part Haken propose une musique moins barrée mais aussi de mon avis mieux composée et The Mountain surpasse allègrement leur dernier album, Coil.
Amateurs de prog, cet album n’est pas seulement la consécration d’un groupe méritant mais tout simplement un des albums à ne pas manquer dans le genre cette année.
Objectivement je suis d’accord pour dire qu’on a un excellent album dans le genre. Il peut facilement contenter les gens qui regrettent le POS pré-Road Salt. C’est très bien fait, avec des idées à la pelle…
Mais je trouve le disque un peu indigeste au final. Je trouve que ça vient surtout des passages qui se veulent grandiloquents, mais peinent à atteindre leur but. Je préfère les morceaux plus posés et plus en retenue.
Album génial !!
Contrairement à joss, je suis complètement sous le charme des parties instrumentales qui, en plus d’être superbes, donnent une épaisseur passionnantes à des chansons particulièrement inspirées (« falling back to earth », par exemple)
Un des meilleurs albums – si ce n’est le meilleur – que j’ai écoutés ces dernières années !!
Je me suis bien ennuyé à l’écoute de ce disque, j’ai fini par lâcher l’affaire personnellement (mais c’est peut être moi, hein)