Cinq ans après le très bon Burn Embrace, Telepathy a connu un intéressant changement de line-up, faisant pencher le groupe anglais du coté de la Pologne. Explication: autrefois composé de deux britanniques et de deux frères polonais, un troisième membre de la fratrie Turek est arrivé pour remplacer le bassiste briton, vous suivez toujours ? On a maintenant trois polonais et un anglais, pas banal hein ! Une nouvelle arrivée qui vient donc quelque peu modifier l’angle d’attaque du groupe…
Ayant œuvré jusqu’alors dans un post-metal instrumental nébuleux aux mélodies progressives situées dans les contrées d’un Russian Circles, le quartet franchit une nouvelle étape avec ce Transmissions. En effet, les synthés atmosphériques qui accompagnaient discrètement les compos de Telepathy vont prendre ici beaucoup plus d’espace (comme sur « Knife Edge Effect », « A Silent Bridge » ou encore « Home » où ils prennent carrément les devants). Leur son nous immerge donc entre samples vocaux, nappes atmosphériques enivrantes et notes plus émotionnelles, parfois pas loin d’un Pg.Lost ou d’un Three Trapped Tigers.
Le mélange personnel de post rock et de post metal du quartet prend alors une nouvelle dimension, alternant ses moments de grâce avec des saccades métallisées plus musclées (« Augury »). N’ayant pas peur de faire durer ses morceaux jusqu’au quart d’heure (sur des titres plus proches de leurs origines, notamment « End Transmission »), Telepathy s’entreprend à ne jamais faire ressentir de redondance, conservant quoi qu’il arrive cette aptitude à garder l’auditeur alerte.
Bref, un renouvellement de leur son passant par de subtils arrangements et une capacité à nous immerger dans un univers cinématique toujours plus efficace. Certes un poil long (quasiment une heure) mais le voyage en vaut vraiment l’effort ! Bon vol !
- Oath
- Augury
- Knife Edge Effect
- Tears In The Fibre
- A Silent Bridge
- End Transmission
- Home