Groupe colombien basé en Floride, évoluant dans le death metal depuis vingt-huit ans, propose un cinquième album qui allie des sonorités groovy et virulentes à des textes évoquant des cultures ancestrales et des problématiques contemporaines, tout en offrant une production massive et des mélodies limpides.

Groupe colombien relocalisé en Floride, No Raza joue du death metal depuis maintenant vingt-huit ans et sort avec ce Tyrona son cinquième album seulement ! Le quartet opte pour une version du genre aussi groovy que virulente agrémentée de textes traitant de cultures ancestrales (ils apparaissent d’ailleurs costumés sur les photos promo) qu’il mêle à des thèmes de société plus actuels (discriminations, écologie etc.).

Pour accompagner ces thématiques conscientes, No Raza opte pour un son massif avec vocaux rocailleux bien mis en avant. La production est en effet bien épaisse mais en même temps très propre, laissant souvent apparaitre des mélodies limpides derrière les gros riffs (« Savage Strength »). Un sens de l’accroche qui varie entre vitesse supersonique (« Estable Corrupcion ») et mid-tempo reposant sur des roulements lourds mais sachant rester accessibles à la manière d’un Kataklysm.

Le groupe québécois qui apparait bien comme influence principale des colombiens tant dans leur capacité à distiller des mélodies que dans cet enrobage groovy (le single « Imperial Holocaust »). Une optique qui fonctionne mais qui montre rapidement un côté redondant, ce parti pris manquant de variations, ce malgré l’apparition régulière de soli maîtrisés. Pour schématiser, c’est très bien fait et marqué d’une personnalité évidente, mais malheureusement enfermé dans un rythme devenant trop planplan pour cause de manque de relief. Divertissant un moment mais on n’a pas trop envie d’y revenir, dommage !