On prend les mêmes et on recommence. N’y allons pas par 4 chemins, la chronique de cet album pourrait tenir en quelques lignes :
Vous :
– avez aimé Figure Number Five ;
– ne voulez pas que Soilwork change mais continue au contraire à peaufiner son style sans prendre de risque ;
– vous n’en avez rien à foutre de la recherche et de l’expérimentation musicale mais souhaitez vous détendre en écoutant une musique accrocheuse et directe.
Si vous avez répondu « oui » à toutes ces questions, foncez acheter Stabbing The Drama (bon attendez quand même qu’il sorte c’est préférable), et je vous garantis que vous ne serez pas déçus.
En bon fan du groupe depuis les débuts j’ai toujours soutenu l’évolution de Soilwork qui est maintenant à l’apogée du style que le groupe a grandement contribué à créer (aux côtés d’In Flames certes). Pour résumer et si certains d’entre vous ne connaissent pas encore ce groupe, la musique pratiquée pourrait se définir comme une espèce de thrash hyper mélodique, avec des rythmiques rapides et des couplets en chant agressif mais aussi avec des refrains ultra accessibles et entêtants portés par une voix claire que Speed maîtrise toujours mieux à chaque nouvel album.
Stabbing The Drama en bon 6ème album qu’il est, marche fièrement dans les traces de son aîné, l’excellent et controversé Figure Number Five. Il est donc très clair que si vous avez décroché et n’appréciez pas l’évolution mélodique du groupe, cet album n’est définitivement pas pour vous. Ce ne sont pas les quelques blasts (oui oui des blasts, fallait bien que Dirk Verbeuren (Scarve) s’amuse un peu quand même, non ?) que l’on retrouve sur le furieux « Blind Eye Halo » (sûrement le morceau qui contient des passages parmi les plus rapides jamais entendus sur un disque de Soilwork) qui suffiront à me démentir.
Tout est bien carré et il est clair que la facilité avec laquelle Soilwork semble capable d’écrire de véritables hits force l’admiration et le respect. Ecoutez donc ces « Stabbing The Drama », « Distance » ou « Nerve » qui vous rentrent dans la tête dès la 1ère écoute…
Mise à part une petite baisse de régime due à quelques morceaux un peu « filler » comme « Fate In Motion » ou « Observation Slave », il n’y a pas grand chose à contester sur Stabbing The Drama. Je me permettrai juste de déplorer le rôle de « simple exécutant » que semble tenir Dirk sur ce disque alors qu’il y avait sûrement beaucoup à espérer d’une collaboration avec un si brillant batteur… Je n’ai que rarement retrouvé la trace de son jeu puissant et subtil qui transcende tant les compositions déjà brillantes d’un Scarve.
Au fond la « formule Soilwork », aussi efficace et bien huilée soit-elle, commence un peu à lasser et je pense sincèrement que même si j’apprécie cet album, il ne tardera pas à aller prendre la poussière dans mes étagères. Très directe et immédiate, la musique du combo suédois s’essoufle aussi assez vite sur la durée et à moins d’accepter Soilwork comme un groupe de musique (un peu) extrême de grande consommation, on est en droit d’espérer un sursaut du groupe sur leur prochaine livraison pour injecter une dose d’originalité dans leur cocktail et pour surprendre un peu les fans…
Maintenant, comme pour le dernier Dark Tranquillity, les amateurs seront ravis et c’est peut-être ça le plus important. D’autant que quoi qu’on en dise Stabbing The Drama est vraiment largement meilleur que le Soundtrack To Your Escape des cousins de In Flames…
- stabbing the drama
- one of the weak
- weapon of vanity
- the crestfallen
- nerve
- stalemate
- distance
- observation slave
- fate in motion
- blind eye halo
- if possible
- wherever thorns may grow (bonus track)
Un bon Soilwork qui sans être transcendant est diablement efficace. Vivement le live.
même avis, faut pas non plus en abuser mais ça reste un bon album, très catchy, pas « prise de tête » mais tjs bien pensé…14.5/20 pour moi –) j’espère qd même secrètement qu’ils évolueront -mais la pour de vrai- sur leur prochain album :)