Apparaissant comme un jeune projet de metal noir québecois, Détresse est pourtant composé aux deux tiers par des autrichiens (le guitariste/chanteur d’Einst et le batteur live d’Anomalie) tandis que la basse est tenue par la bassiste live de Gevurah (black metal de Montréal). Mais c’est finalement (apparemment) dans un consensus que le trio international s’est décidé quant à l’axe à suivre car l’on retrouve sur ce Pessimismes des titres en français et d’autres en allemand ainsi qu’une sorte de mélange d’écoles (québecoise et germanique) au niveau du son.
Basé sur un black metal aux trémolos immersifs malgré la production authentique plutot raw, le trio y ajoute une forte dose de mélancolie tandis que la voix perçante se rapproche régulièrement du DSBM (le bien nommé « Désarroi »). Mais Détresse ne se contente pas de rester dans cette optique mais apprécie varier ses rythmiques dans une atmosphère ambivalente. Noire, froide et possédant bien des émotions, celle-ci reflète bien toute la variété de dynamiques du groupe, correspondant bien au black metal traditionnel mais dans tout son éventail. Alternant les sections ralenties et frénétiques, Pessimismes tend à démontrer toute cette étendue, de passages méditatifs (la conclusion « Pessimisme » qui introduit même une guitare acoustique) en fureur chaotique (« In Asche Gehult ») tout en n’oubliant pas quelques phases d’oppression (Die Ruhe Trägt »).
En dépit de quelques longueurs et du fait de correspondre à des codes bien connus du genre, Détresse parvient a se distinguer grâce à ses nombreuses ouvertures aux émotions diverses (malgré les idées noires suggérées par son titre). De très solides débuts.
- Désarroi
- Der alte Weg
- In Asche Gehult
- Vision Funeste
- Die Ruhe Trägt
- Pessimisme
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