Candiria – What Doesn’t Kill You
Chronique Crossover Metal/Hardcore/Jazz/Hip Hop

Candiria – What Doesn't Kill You

jonben
jonben
Auteur
4 juillet 2004
il y a 21 ans
131 vues
Année de sortie
2004
Note

Après un sérieux accident de bus pendant leur tournée en 2002 qui leur valut plusieurs blessures graves, le groupe de Brooklyn Candiria revient avec un nouvel album, le bien nommé What Doesn’t Kill You…. La pochette de l’album laisse supposer le choc que ça a dû être. Candiria est un groupe de métal/hardcore expérimental n’hésitant […]

Candiria – What Doesn't Kill You

Après un sérieux accident de bus pendant leur tournée en 2002 qui leur valut plusieurs blessures graves, le groupe de Brooklyn Candiria revient avec un nouvel album, le bien nommé What Doesn’t Kill You…. La pochette de l’album laisse supposer le choc que ça a dû être.

Candiria est un groupe de métal/hardcore expérimental n’hésitant pas à insérer des morceaux pûrement hip hop dans leurs albums à côté de titres de hardcore chaotique complètement destructurés parsemés de passages jazz.

On ne pourra pas les accuser d’être immobiles, leur musique est en constante évolution, et varie extrèmement d’un morceau à l’autre. Ce qui est clair dès le début de l’album, c’est que Candiria a changé, a décidé de consacrer beaucoup plus de temps à la mélodie sur cet album, pour un contenu plus accessible, les rythmes complexes et destructurés sont toujours présents, mais laissent souvent la place à des refrains épiques (« The Nameless King »).

La technicité est donc un peu moins mise en avant que sur leur album précedent, 300% Density, mais les morceaux y gagnent en accroche, le nouveau Candiria plaiera à un plus grand nombre, car il est globalement moins extrème.
La voix, elle aussi, a évolué, abandonnant la plupart du temps les cris pour rester sur des voix plus scandées/rapées ou carrément mélodiques, le chanteur s’étant vraiment amélioré à ce niveau.
Certains morceaux de l’album (« Down » et « Remove Yourself ») me font souvent penser à un groupe de néo métal qui n’a pourtant rien à voir avec le Candiria des albums précédents, Nonpoint, dont on retrouve le même type d’intonations vocales (peut-être le fait que les 2 chanteurs sont métis) et les riffs simples mais efficaces. Dommage que les refrains de ces morceaux soient un peu sirupeux, vu l’aggressivité dont faisait preuve le groupe, c’est un peu choquant.

Je pense que ces touches dérangeront forcément les puristes fans des premiers albums, c’est clair qu’ils vont se faire aligner par certains là-dessus, moi j’adhère à 300% ;). Enfin ce n’est quand même pas un album néo, la plupart des titres restant dans le style hardcore complexe et percutant auquel Candiria nous a habitué, le single « Blood » en étant un bon exemple.

Par contre, sûrement dans un souci d’être plus cohérents, les ponctuations de passages jazz ont diparu, les morceaux ne s’éparpillent quasiment plus dans divers styles. Le jazz est tout de même présent avec le génial « The Rythford Experiment » , instrumental commençant par de gros riffs jazz/métal pour partir sur du funk trippant me faisant penser à du Miles Davis ou Herbie Hancock, avec clavier années 80 et ambiance vintage.

C’est ce qu’on peut appeler un groupe eclectique, on peut même légitimement dire un peu trop, il y a – comme dans leur opus précédents – un titre pûrement hip hop « 9mm solution », avec un refrain ragga qui fait un peu incongru au milieu.

Assurée par David Bendeth, qui a produit plusieurs albums de groupes néo, la production est parfaite et laisse sa place à tous les instruments, pour un son globalement plus compréhensible que sur 300% Density. Là aussi, la musique de Candiria prend une autre dimension, plus limpide ou plus commercialement viable, c’est selon.

La qualité reste omniprésente globalement, quelque soit le style évoqué, Candiria font mouche. Les musiciens restent très talentueux, la rythmique est toujours précise, les guitares acérées, la voix recherchée.
C’est clairement un pûr album, forcément un groupe d’un tel niveau ne pouvait pas décevoir. Dans un style qui a depuis été imité par beaucoup, Candiria revient comme le nom de l’album le laisse supposer : plus fort!
Ce groupe mérite plus de reconnaissance, espérons que What Doesn’t Kill You… leur apportera. Je vous conseillerais aussi quand même de vous attarder sur les opus précédents du groupe, en particulier pour les plus extrêmes d’entre vous.

  1. dead bury the dead
  2. the nameless king
  3. blood
  4. remove yourself
  5. 1000 points of light
  6. down
  7. 9mm solution
  8. i am
  9. vacant
  10. the rutherford experiment

Artistes / Groupes

Record Label

Genre selon le Chroniqueur

crossover metal/hardcore/jazz/hip hop

Catégories

Famille/Genre

jonben

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Krakoukass et moi avons fondé Eklektik en 2004, peu après mon installation à Paris, à la suite de la disparition du webzine dont le forum avait été notre terrain d’échanges. Avec des parcours musicaux proches, entre rock et metal, nous partagions le goût de l’ouverture et de la découverte permanente de nouveaux sons. Au fil du temps, mes goûts se sont affinés : je m’intéresse surtout aux groupes et styles des années 90 à aujourd’hui, avec une touche de 70s. J’ai longtemps profité des concerts parisiens et des festivals européens, et j’ai également joué de la guitare plusieurs années au sein d’Abzalon. Mes terrains de prédilection restent le metal/hardcore, le death technique, le sludge/postcore et le rock/metal progressif, avec des escapades régulières du côté du jazz fusion et du funk.

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