La galère Kiss the lie, le départ du batteur béni des dieux, Kenneth Schalk, les déménagements et les soucis de frics auraient eu raison de n’importe quel groupe, mais pas de Candiria. La torche continue d’être portée par Carley Coma (voix), John LaMacchia (guitare) et Manuel MacIvor (basse) en attendant des jours meilleurs pour sortir un nouvel album studio ou faire quelques concerts. Aucune possibilité n’est écartée mais en attendant, Candiria continue de prouver son existence et son éclectisme en sortant ces deux disques de remixes et de réinterprétation.
Le terme de réinterprétation est d’ailleurs très bien choisi pour certains morceaux ne portant aucun air de ressemblance avec les originaux. Les deux premiers titres du premier volume (disponible uniquement en CD, contrairement au second volume qui est uniquement en vinyle) amorcent la marche avec des rythmes électroniques du meilleur effet en provenance de l’esprit de Dub Trio et d’Edgey. La première déception, et de taille pour le fan, arrive avec la « réinterprétation » par Kayo Dot d’un titre non identifié pour une version …. vide et sans intérêt qui s’étire bien trop en longueur. Tout est rattrapé par la suite avec une version dub étalée et écrasante de « Tribes » (The C.O.M.A. Inprint) sur laquelle le riff de fin continue encore et encore. Très attendue, la collaboration avec Kayo Dot est la seule déception majeure d’un artiste attendu, contrairement aux remixes de Dälek et de Benjamin Weinman (The Dillinger Escape Plan) reflétant bien leurs styles particuliers mais avec un respect certain pour les morceaux d’origines.
Les Ghost of the canal, le groupe de free jazz constitué de Manuel McIvor, John LaMacchia, T. Young et … Kenneth Schalk (à qui est attribuée aussi la composition de deux titres complets, sur lesquels il joue tous les instruments, sur le premier et le deuxième disque), interviennent ensuite et reviendront ensuite sur le deuxième disque. Ces morceaux ne comptent pas comme des remixes ou des réinterprétations mais font plus que combler le vide puisque les deux sont des interventions du meilleur gout rappelant les improvisations jazz du groupe (le titre concluant 300% density ou « Work in progress » sur Process of self development).
Des deux volumes, le second est donc le plus constant en terme de qualité. En revanche, rien de commun ne pourra être trouvé dessus pour plaire aux inconditionnels des albums studio. Candiria a fait preuve de l’ouverture qu’on leur connaît pour offrir à des musiciens de s’exprimer avec leurs propres compositions, tout en s’octroyant des plages de liberté. Toying with the insanities vol. 1 et 2 ne montre aucune fermeture (à regret parfois pour deux titres dub très dispensables sur le vol. 1) et prouve une grande détermination à faire vivre leur musique.
CANDIRIA TOYING WITH THE INSANITIES SNEAK III
Candiria | MySpace Music Videos
- vol. 1
- divided (sincredible remix)
- faction (edgey remix)
- pages (return to the forest revisitation 1)
- tribes (budzy remix)
- conjuring spirits
- mental crossover (pole remix)
- spectator (for frank zappa)
- threetimesagain (the filthy vineyard remix)
- vol. 2
- paradigm shift
- faction (deadverse remix)
- the radio was dead
- outerlude
- mental politics (l.i.m.a remix)
- year one (lacopa remix)
- james brown