Lorsque des membres de Rotting Christ (Sakis et Themis) decident d’unir leur forces avec The Magus de Necromantia, sous la forme de ce side project qu’est Thou Art Lord afin de jouer un death thrash satanique résolument rétro années 80, on ne peut qu’être interpellé surtout que ça fait 10 ans que ça dure et finalement dans une relative indifférence.
Le groupe a du cependant attendre 3 ans avant de sortir ce Orgia Daemonicum et de l’aveu même des membres du groupe, ils reviennent aux roots que sont Venom, Possesed, Slayer voire Bathory et Sodom, sortez donc vos cartouchières et vos trousses de maquillage, Satan is back !
Dès les premières notes de « Possesed/The legion » une chose est frappante, la production est excessivement dépouillée, crue, voire même un peu faiblarde… bref à mille lieux des productions actuelles. La musique est également mise à nu : batterie, basse, guitare, quelques synthés discrets, arrangements minimalistes, tout est mis en œuvre pour rester dans l’esprit originel du metal satanique des années 80, les nostalgiques apprécieront… éventuellement les autres aussi.
En effet, une fois accoutumé à cet environnement sonore, on peut plus facilement se concentrer sur le principal à savoir les riffs et les ambiances de cet album, et la ça rigole moins, c’est vrai après tout pourquoi en faire des tonnes quand on peut faire aussi bien en toute simplicité… simplicité maître mot de cet opus, oubliez Hate Eternal et ses milliers de riffs/ minutes, à l’instar de ce « Hecate unveiled » qui avec 3 malheureux riffs arrive à instaurer un certain malaise aidé il est vrai par les vocaux murmurés et inquiétants de Sakis.
Inévitablement à certains moment on pense à Rotting Christ notamment sur « The royal invocation of Apophis » (meilleur morceau et 6ème piste sur l’album…) grâce (ou à cause) de cette batterie mixée en retrait qui même s’il elle blaste, n’apporte aucune dynamique à la musique … ah oui si vous voulez headbanguer comme des malades aller voir ailleurs… par contre ce morceau est vraiment et de loin le plus malsain spécialement sur ce passage heavy ou les chœurs font leur apparition glorifiant « Lucifer » rhaaa que ça faisait longtempsssss.
Habituellement les side projects servent d’échappatoire aux membres qui les composent, et ici on ne peut être que convaincu de la sincérité de cet album qui n’a comme leitmotiv que le plaisir et le fait de rendre hommage à des groupes sans qui, ils ne seraient probablement pas ce qu’ils sont aujourd’hui, démarche tout à fait louable même si le succès risque d’être improbable, mais sincèrement je crois qu’ils s’en foutent… Hail Satan !!!
- he, the great worm
- orgia daemonicum
- satanic aphorisms
- possesed / the legion
- hecate unveiled
- an apparition of vengeance
- necromantic
- the royal invocation of apophis
- the gnostic code
- onslaught (power from hell)