Between The Buried And Me – The Anatomy of

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Style: deathcore melting potAnnee de sortie: 2006Label: Victory

En écoutant Alaska, précédent opus du groupe, on ne pouvait que se poser la question de savoir comment Between The Buried And Me avait réussi à synthétiser autant d’influences dans sa musique. The Anatomy Of est un début de réponse. Le groupe nous propose un album de reprises de groupes l’ayant influencé, pas forcément directement d’ailleurs. On trouvera à boire et à manger sur ce disque : des influences métal : Pantera, Sepultura, Metallica, qui forment un peu l’épine dorsale du son lourd du groupe. Des influences progressives également : Pink Floyd, King Crimson, rock alternatif : Smashing Pumpkins, Blind Melon, Soundgarden, mais également des influences plus étonnantes comme Queen, Depeche Mode ou Faith No More. A noter qu’il est assez étonnant de retrouver une seule reprise d’un groupe assimilé hardcore, le « Forced March » de Earth Crisis. Le groupe est assez respectueux des groupes qu’il reprend et hormis le son caractéristique de BTBAM, les reprises sont souvent assez fidèles aux originales, trop peut-être, on aurait quelquefois préféré un peu plus de folie dans l’interprétation, qui donne parfois l’impression d’une copie d’élève appliqué, mais manquant un peu d’imagination.

Reste que ce disque renferme quand même de bien belles reprises, comme celle du « Kickstart My Heart » de Motley Crüe, dans une version survitaminée qui vous donnera envie de sauter au plafond. La reprise du « Bicycle Race » de Queen est elle aussi très réussie, et Tommy Rogers, sans essayer d’imiter Freddie Mercury, se sort fort bien de cet exercice périlleux qu’est la reprise d’un titre de Queen. La mise en place est très impressionnante, un véritable tour de force, et en fait l’un des titres les plus agréables du disque.
Le groupe ne s’arrête pas là, et a eu le courage de se frotter à deux des plus grands monuments de la musique progressive : King Crimson (« Three Of A Perfect Pair ») et Pink Floyd (Us And Them). La première reprise est fort réussie et donne un petit coup de jeune et de dynamisme à ce titre du roi cramoisi, Dan Briggs rendant avec sa basse un vibrant hommage à un de ses mentors Tony Levin. La reprise de Pink Floyd, extrait du mythique album Dark Side Of The Moon, est elle très fidèle, même si ca fait bizarre d’entendre un son de guitare si saturé au milieu d’un morceau que l’on connaît par cœur pour l’avoir entendu mille fois. A noter que le groupe a bien fait les choses, et s’est offert les services d’un saxophoniste pour l’enregistrement de cette reprise.

Les reprises métal donnent au groupe l’occasion d’évoluer dans un registre plus proche de leur style habituel, et, comme je le disais plus haut, si elles sont bien faites, n’offrent pas un changement radical par rapport à leur version originale. Le groupe s’offre quand même un peu d’audace par moments, incorporant des growls dans « The Day I Tried To Live » de Soundgarden, des guitares ultra-lourdes et des solos virtuoses dans une reprise de Depeche Mode ou poussant à l’extrême les hurlements de Mike Patton dans « Malpractice ».

Au final, un album intéressant, car chaque reprise est de qualité, et transpire l’admiration du groupe pour ses influences. Les reprises de groupes les plus softs sont les plus intéressantes, car plus audacieuses. Si vous êtes client de Between The Buried And Me, ou fan des groupes repris, nul doute que vous vous devez d’y jeter une oreille. De plus le packaging est soigné, ce qui ne gâche rien.

  1. metallica – « blackened »
  2. motley crue – « kickstart my heart »
  3. soundgarden – « the day i tried to live »
  4. queen – « bicycle race »
  5. king crimson – « three of a perfect pair »
  6. pink floyd – « us and them »
  7. smashing pumpkins – « geek u.s.a. »
  8. earth crisis – « forced march »
  9. sepultura – « territory »
  10. blind melon – « change »
  11. faith no more – « malpractice »
  12. depeche mode – « little 15 »
  13. pantera – « cemetery gates »
  14. counting crows – « colorblind »
Angrom

Chroniqueur

Angrom

Comme pas mal de gens, c'est par mon paternel que me sont venues bon nombre de mes émotions musicales. Éclectique en diable, mon daron, m'initia à la musique classique et rock essentiellement. Beatles, Rolling Stones et Elton John essentiellement furent parmi les premiers artistes à retenir mon attention. Imaginez ma stupeur quand un ami se présenta un jour chez moi avec des disques d'un groupe anglais, arborant une mascotte qui a l'époque m'avait paru horrible, mais me fascinait. Il s'agissait bien sûr d'Iron Maiden, dont je devins assez vite fan, intégrant ainsi un peu de métal dans mes écoutes, qui, à l'époque, suivaient plutôt la mode du moment. Metallica, Megadeth, Iggy Pop vinrent compléter ma collection d'artistes un peu plus péchus. Arrivé en école d'ingénieurs, un voisin de palier, voyant quelques disques de métal dans ma (encore petite) discothèque, essaya de m'entraîner du "côté obscur". Bien lui en prit, rétrospectivement. À l'époque, en 1998, Angra était au top, et c'est par ce moyen qu'il réussit son coup, me faisant sombrer dans une période heavy-speed, dont je ne garde plus grand chose aujourd'hui (mis à part Edguy et les trois premiers Angra). Une fois le poisson ferré, il passa à la vitesse supérieure en me passant des disques de Dream Theater. Coup de cœur direct pour Images And Words, un peu plus de mal avec Awake, mais la sortie de Scenes From A Memory en 1999 et plusieurs petits détails contribuèrent à faire de ce groupe un de mes groupes favoris, ce qu'il est encore aujourd'hui (une vingtaine de concerts au compteur). Suivant le groupe et tous ces side-projects c'est par Transatlantic que je m'intéressai aux groupes de rock progressif : Spock's Beard, Marillion, The Flower Kings, puis les grands anciens : Yes, Genesis (je considère encore aujourd'hui la période d'or de Genesis comme un des trucs les plus géniaux qu'on ait jamais écrit en musique), Rush (mon groupe n°1), plus récemment King Crimson. Sorti de l'école, je rencontrai sur Rennes la troisième personne à l'origine de mes grands tournants musicaux. Mon troisième maître m'initia aux sonorités plus saturées du death metal et du thrash qui pousse. L'éducation ne se fit pas sans mal, mais j'ai actuellement une discothèque de métal extrême bien fournie, que j'apprécie énormément. .J'en profitai pour découvrir un des groupes français les plus novateurs : SUP.Ou j'en suis aujourd'hui ? Sans doute un mix de tout cela. J'ai succombé également aux sirènes du rock alternatif (Tool, The Mars Volta, Porcupine Tree, Dredg). Je conserve quelques bases heavy que je ne renie pas (Judas Priest, Ozzy Osbourne, Alice Cooper), et j'écoute beaucoup de métal progressif, si tant est qu'il s'éloigne de la technique pour la technique (Pain Of Salvation, par exemple). La trentaine a été également l’occasion de s’intéresser au Jazz, plutôt les classiques « hard bop », mais je ne crache pas sur une petite nouveauté à l’occasion. Je voue également un culte sans limites à Peter Gabriel et à Frank Zappa, hommes à la personnalité fascinante et musiciens expérimentateurs !

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3 Commentaires

  1. pearly says:

    Tout du même avis que msieur.

  2. krakoukass Krakoukass says:

    J’aurais été plus sévère pour ma part. L’album et les reprises sont sympa, mais tout est tellement peu personnel que passées 2 écoutes, l’album aura sûrement tendance à prendre la poussière…

  3. Francois says:

    Salut, je suis tombé sur la traduction du bouquin de Motley Crue, The Dirt, c’est monstrueux, je le recommande à tout ceux qui le sex drug et rock n’ roll, pas besoin d’aimer Motley Crue. A+

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