Je me posais dernièrement cette question que tout homme moderne parfaitement aware ayant lu Nietzsche et Spinoza se pose depuis 2005 : pourquoi donc que le Metal Black de Venom il est vachement moins bonnard que leur Black Metal légendaire sorti 24 ans avant alors qu’en fait c’est grosso merdo la même formule ? Et puis la réponse m’est apparu un jour alors que j’étais sur mon trône : il manque tout simplement aux albums du Venom des années 2000 ce petit truc qui vous transforme une compo simpliste et bourrine en une putain de bonne compo simpliste et bourrine, cette petite chose qu’on appelle le fun et qui caractérisait les débuts bruyants du trio de Newcastle.
Cronos est pourtant toujours là pour maintenir l’esprit et le son Venom avec ses vocaux infernaux à nulle autre pareil et sa basse très en avant dans le mix (moins que sur l’album précédent et de plus la prod est moins cradingue), le fait est que le Venom des années 2000 a perdu cette magie qui rendait leurs compos si divertissantes. Que le guitariste de Metal Black, M.Hickey (surnommé Mikus mais qui n’a aucuns liens de parenté avec une souris bien connu des petits et des grands) soit parti voguer vers de nouveaux horizons (sans doute a-t-il fondé un groupe avec D.Honald et sa compagne M.Hinnie) et ait été remplacé par un certain Rage ne change rien à l’affaire : Venom peine à pondre de bonnes compos.
Pourtant il y a de l’amélioration chez le groupe britannique. Le disque démarre bien avec des compos solides : un « Straight to Hell » avec un solo qui nous montre que le nouveau guitariste est plus fin et technique que ses prédécesseurs, les rythmiques très hachées de « Hand of God » ou « The Power and the Glory » aux accents death old-school (notamment la voix de Cronos). Mais passé ces 3 titres on tombe dans la routine : un metal basique, primaire, bourrin et vite chiant. Certes le nouveau gratteu nous pond des riffs plus intéressants que ce que le sieur Mickus nous avait torché en 2005, idem pour les solos. Rage a aussi un jeu plus carré (Mickus était plutôt triangle) et groovy. Mais rien de bien surprenant non plus pour du Venom, à part peut-être l’outro instrumental « Dirge – The Awakening » qui semble être l’intro d’un morceau à rallonge pour un futur titre fleuve à la « At War with Satan ». Pour ceux qui ne le savent pas, la fin de Black Metal était le début de « At War with Satan », un genre de preview en somme. Comme quoi depuis 3 ans Cronos s’échine à essayer de faire revivre la période dorée de Venom (les 3 premiers albums). Peine perdue, car même si ce disque, au même titre que le précédent ou encore Cast in Stone, l’album de la reformation du trio originel en 1997, comprend 3 ou 4 morceaux efficaces et réussis, l’ensemble est bourré de titres bouche-trous. En perdant la fraîcheur adolescente des premiers pas et en se professionnalisant Venom a aussi perdu de son charme.
- straight to hell
- the power and the glory
- hand of god
- fall from grace
- hell
- evil perfection
- stab u in the back
- armageddon
- kill the music
- evilution devilution
- blood sky
- usa for satan
- dirge/the awakening