Coheed And Cambria – Good Apollo Im Burning Star

15 Commentaires      2 004
Style: émo/rock progressifAnnee de sortie: 2005Label: Columbia Records

Coheed and Cambria est un groupe d’émo juvénile qui se prend pour un ambitieux (remplaçable par prétentieux au choix) groupe de rock progressif des 70s, une bande de nerds typiques de fac américaine qui se perdent dans des concepts farfelus et une musique excentrique, alambiquée et pêchue tout en restant dans un contexte pop guillerette.
Leur musique tient donc autant des groupes les plus gentils de l’émocore (les excellents Gatsby’s American Dream par exemple) que de tout l’esprit prog, en particulier de Rush, que ce soit dans les structures complexes ou dans la voix haut perchée.

C’est quand même cocasse qu’un style comme l’émo puisse enfanter à un tel groupe, on est quand même loin de l’esprit punk. En tous cas j’aime bien ce groupe, il m’a toujours intrigué, et leurs 3 albums -attention je sors les noms-, The Second Stage Turbine Blade (en fait là ça va), In Keeping Secrets Of Silent Earth : 3 (quoi 3? c’est le 2ème pourtant), et le nouveau Good Apollo, I’m Burning Star IV, Volume 1: From Fear Through the Eyes of Madness (titre d’album le plus grotesque de l’année?), méritent une écoute attentive.

Bon allez j’explique vite fait (Voir Wikipedia pour plus de détails). Claudio Sanchez, le mégalo leader du groupe a créé une fresque complète, un scénario de science fiction intergalactique s’étalant en 4 chapitres (mais en 5 albums car le dernier chapitre est divisé en 2 albums d’où ce « Volume 1 ») qui s’articule autour de 2 personnages nommés Coheed et Cambria. Une BD scénarisée par le groupe est d’ailleurs en préparation. J’avoue ne pas avoir vraiment suivi l’histoire, mais cet album est donc la 1ère partie du 4ème et dernier volet de l’histoire, sauf que ce n’est que le 3ème album, le groupe ayant commencé par le 2ème volet. Star Wars c’est de la gnognote à côté!

Enfin l’histoire peut tout aussi bien être ignorée, car elle n’est qu’un cadre autour duquel s’articule la musique du groupe, qui serait intéressante même sans le contexte du scénario et les paroles qui prennent souvent forme de dialogues.

Je passe sur les 2 intros, pour commencer avec « Welcome Home », le morceau phare de l’album, celui où l’influence metal est la plus perceptible aussi, ce qui donne une pop progressive à riffs saccadés, ils ont même limite abusé sur les harmoniques sifflantes. Le sentiment épique du morceau est souligné par des violons rappelant un peu l’esprit de « Kashmir » de Led Zeppelin.
A part 2 morceaux acoustiques particulièrement mielleux (dont un « Wake Up » aux insupportables i love you dégoulinants de guimauve que je zappe allégrement), le reste de l’album est composé de morceaux fouillées, articulés autour du jeu éloquent des 2 guitaristes, aucunement avares de petits riffs bien foutus aux gimmicks metal, et d’une basse sautillante, le tout étant toujours foisonnant d’idées et par moment balèze techniquement.
Complexifier au maximum leur musique et le concept des albums est le choix du groupe, dont la musique est donc à réserver aux esprits aventureux, enfin à ceux qui supporteront la voix de Claudio Sanchez. C’est ce qui choque le plus au premier abord, aiguë et enjouée, accompagnée de chœurs aventureux, mais après un temps d’adaptation les mélodies qu’elle suit deviennent vraiment marquantes.

Je ne me lasse pas des pistes 3 à 7, mais mon attention ne suit plus trop après, Bref l’auditeur finit par se perdre dans le dédale car le groupe veut trop en faire, prolonger un morceau de 2 minutes pour un solo bidon, rajouter des arrangements à tout bout de champs, complexifier au maximum les structures et le concept, que des idées qui finissent par saouler plus qu’autre chose alors que le groupe a au départ plein de bons riffs, et mélodies.
A noter tout de même, le dernier morceau, rock épique soutenant un solo rappelant les plus grands noms du rock des seventies, Pink Floyd en tête, est vraiment très réussi.

Coheed and Cambria est un groupe unique, spécial, entre easy-listening, influs heavy métal et délires prog, ces gars là savent jouer c’est certain et ils apportent indéniablement quelque chose de neuf à la scène émo, mais ils devraient peut-être redescendre sur Terre !
Par ailleurs, un fan des précédents albums ne risque pas d’être déçu, celui est aussi bon sinon meilleur.

  1. keeping the blade
  2. always and never
  3. welcome home
  4. ten speed (of god’s blood and burial)
  5. crossing the frame
  6. apollo i: the writing writer
  7. once upon your dead body
  8. wake up
  9. the suffering
  10. the lying lies and dirty secrets of miss erica court
  11. mother may i
  12. the willing well i: fuel for the feeding end
  13. the willing well ii: from fear through the eyes of madness
  14. the willing well iii: apollo ii: the telling truth
  15. the willing well iv: the final cut
jonben

Chroniqueur

jonben

Krakoukass et moi avons décidé de créer Eklektik en 2004 suite à mon installation à Paris, alors que disparaissait le webzine sur le forum duquel nous échangions régulièrement, ayant tous deux un parcours musical proche entre rock et metal, et un goût pour l'ouverture musicale et la découverte perpétuelle de nouveautés. Mes goûts se sont affinés au fil du temps, je suis surtout intéressé par les groupes et styles musicaux les plus actuels, des années 90s à aujourd'hui, avec une pointe de 70s. J'ai profité pendant des années des concerts parisiens et des festivals européens. J'ai joué des années de la guitare dans le groupe Abzalon. Mes styles de prédilection sont metal/hardcore, death technique, sludge/postcore, rock/metal prog, avec des incursions dans le jazz fusion et le funk surtout, depuis une île paumée de Thaïlande. 

jonben a écrit 536 articles sur Eklektik.

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15 Commentaires

  1. Pierre says:

    Je l’attends avec impatience…

  2. guitarhero says:

    ahhhh ce groupe bordel :) moi j’aurais mis bien plus ke 15 perso genre un hmm 19 koi ahah

  3. chan says:

    je découvre, et welcome home passe finalement plutot bien!

  4. Monster says:

    Je proteste, dans l’intitulé de cette chronique, tu n’as pas mit le titre du disque en entier, qu’est-ce que c’est que ce travail pas finit !?

  5. jonben jonben says:

    Il y a des raisons « techniques » mais surtout le faiot que le titre aurait été sur 5 ou 6 lignes…

  6. Angrom Angrom says:

    Wow ! Pinaise la claque … c’est bon de chez bon ca …
    Botrill et Wallace au mix, ca le fait grave, également

  7. Joss says:

    Je confirme c’est excelent même si ça part un peu dans tous les sens…(ce qui semble être la tendance du moment j’ai l’impression)

  8. Joss says:

    En fait j’en rajoute une couche car je ne décroche pas de ce disque depuis sa découverte. Du coup j’ai envie de découvrir les autres albums, acheter les t-shirts et me faire tatouer « Coheed and Cambria » sur l’épaule… :-p

  9. Pierre says:

    C&C, c plus court que coheed et cambria, sauf si ton épaule fait un mètre de long…

  10. Joss says:

    Sinon je pense me tatouer le nom de l’album sur la B**E LOL

  11. Pierre says:

    en érection ou au repos??…haha

  12. Hoagie says:

    En concert le 15 décembre au Trabendo !

  13. guitarhero says:

    ouaiiiiiiiis j’ai ma placeeeeee ^^ avec saosin en plus et TBD qqn sait ce que c’st ça par contre?

  14. Joss says:

    TBD ? To be decided peut-être….

  15. Léo says:

    Très bon commentaire!!!
    exactement ce que je pense mais je ne savais pas comment dire…
    (par contre pour des gens qui ne connaissent pas coheed à la base, je ne sais pas si ça donne envie…)

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