Rush – Snakes and Arrows

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Style: rock progressifAnnee de sortie: 2005Label: ATCO

À l’heure où Dream Theater sort son neuvième album et négocie sans doute un tournant important dans sa carrière, son mentor, le trio canadien de Rush, poursuit son petit bonhomme de chemin, défiant le temps et les épreuves, et nous offre, cinq ans après Vapor Trails, son 18ème album en 33 ans de carrière. Qui dit album dit tournée et rien que le fait que ce Snakes And Arrows soit le prétexte à un retour de Rush pour des concerts en Europe, seulement trois ans après la tournée de son trentième anniversaire, devrait nous remplir de joie, même dans le cas d’un disque moyen. Mais de disque moyen il n’est pas question cette fois-ci, car Rush vient ni plus ni moins que d’ajouter un nouveau joyau dans la collection déjà fournie qu’est sa discographie.

Ce nouveau disque nous offre un condensé de toute la classe que peut avoir le trio canadien lorsqu’il est touché par la grâce, même sous la pression. Dès le premier titre, le single « Far Cry », on retrouve tout ce qui a fait le succès de Rush : rythmiques complexes et groovy, basse ultra présente, harmonies de guitares travaillées sur lesquels vient se poser la voix si reconnaissable de Geddy Lee, comme un vieil ami qu’on n’aurait pas vu depuis longtemps mais qu’on serait heureux de retrouver.

Le disque est très varié, et il saute aux yeux que le groupe a pris plaisir à expérimenter (y compris au niveau de la production, assurée par le très actuel Nick Raskulinecz – Foo Fighters, Velvet Revolver, Stone Sour – ce qui confère à l’album un son très moderne). Pour faire un rapide inventaire, on trouvera donc sur ce Snakes And Arrows des mélodies entêtantes (« The Larger Bowl », « Far Cry », « Good News First »), deux instrumentaux très inspirés (« The Main Monkey Business » et « Malignant Narcissism »), et bon nombre de riffs de guitares – électriques et acoustiques , voir les deux mêlées – à faire taper du pied ou à faire tirer des larmes de plaisir.

Comme de coutume, Geddy Lee et Neil Peart s’en donnent à cœur joie pour les mesures compliquées et les contretemps, mais le groupe ne perd jamais de vue qu’il compose avant tout des chansons et ne se perd jamais dans la surenchère ou le style trop pompier. Encore une grande leçon de rock progressif et plus généralement d’élégance à l’état pur. Que votre carrière soit la plus longue possible, on en redemande !

  1. far cry
  2. armor and sword
  3. workin’ them angels
  4. the larger bowl
  5. spindrift
  6. the main monkey business
  7. the way the wind blows
  8. hope
  9. faithless
  10. bravest face
  11. good news first
  12. malignant narcissism
  13. we hold on
Angrom

Chroniqueur

Angrom

Comme pas mal de gens, c'est par mon paternel que me sont venues bon nombre de mes émotions musicales. Éclectique en diable, mon daron, m'initia à la musique classique et rock essentiellement. Beatles, Rolling Stones et Elton John essentiellement furent parmi les premiers artistes à retenir mon attention. Imaginez ma stupeur quand un ami se présenta un jour chez moi avec des disques d'un groupe anglais, arborant une mascotte qui a l'époque m'avait paru horrible, mais me fascinait. Il s'agissait bien sûr d'Iron Maiden, dont je devins assez vite fan, intégrant ainsi un peu de métal dans mes écoutes, qui, à l'époque, suivaient plutôt la mode du moment. Metallica, Megadeth, Iggy Pop vinrent compléter ma collection d'artistes un peu plus péchus. Arrivé en école d'ingénieurs, un voisin de palier, voyant quelques disques de métal dans ma (encore petite) discothèque, essaya de m'entraîner du "côté obscur". Bien lui en prit, rétrospectivement. À l'époque, en 1998, Angra était au top, et c'est par ce moyen qu'il réussit son coup, me faisant sombrer dans une période heavy-speed, dont je ne garde plus grand chose aujourd'hui (mis à part Edguy et les trois premiers Angra). Une fois le poisson ferré, il passa à la vitesse supérieure en me passant des disques de Dream Theater. Coup de cœur direct pour Images And Words, un peu plus de mal avec Awake, mais la sortie de Scenes From A Memory en 1999 et plusieurs petits détails contribuèrent à faire de ce groupe un de mes groupes favoris, ce qu'il est encore aujourd'hui (une vingtaine de concerts au compteur). Suivant le groupe et tous ces side-projects c'est par Transatlantic que je m'intéressai aux groupes de rock progressif : Spock's Beard, Marillion, The Flower Kings, puis les grands anciens : Yes, Genesis (je considère encore aujourd'hui la période d'or de Genesis comme un des trucs les plus géniaux qu'on ait jamais écrit en musique), Rush (mon groupe n°1), plus récemment King Crimson. Sorti de l'école, je rencontrai sur Rennes la troisième personne à l'origine de mes grands tournants musicaux. Mon troisième maître m'initia aux sonorités plus saturées du death metal et du thrash qui pousse. L'éducation ne se fit pas sans mal, mais j'ai actuellement une discothèque de métal extrême bien fournie, que j'apprécie énormément. .J'en profitai pour découvrir un des groupes français les plus novateurs : SUP. Ou j'en suis aujourd'hui ? Sans doute un mix de tout cela. J'ai succombé également aux sirènes du rock alternatif (Tool, The Mars Volta, Porcupine Tree, Dredg). Je conserve quelques bases heavy que je ne renie pas (Judas Priest, Ozzy Osbourne, Alice Cooper), et j'écoute beaucoup de métal progressif, si tant est qu'il s'éloigne de la technique pour la technique (Pain Of Salvation, par exemple). La trentaine a été également l’occasion de s’intéresser au Jazz, plutôt les classiques « hard bop », mais je ne crache pas sur une petite nouveauté à l’occasion. Je voue également un culte sans limites à Peter Gabriel et à Frank Zappa, hommes à la personnalité fascinante et musiciens expérimentateurs !

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Commentaire

  1. Monster says:

    Des groupes qui pondent des disques aussi bon après + de 30 ans de carrière ça ne court pas les rues. Rien à jeter, encore un très bon disque de ce groupe exceptionnel !

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