Fragments Of Unbecoming – Sterling Black Icon

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Style: metalcore/death mélodiqueAnnee de sortie: 2006Label: Metal Blade

C’est donc à la troisième galette des teutons de Fragments of Unbecoming que j’ai décidé de m’attaquer pour cette nouvelle chronique. Il s’agit là d’un groupe émergeant d’Allemagne et qui a vu le jour dans le courant de l’été 2000 à l’initiative des guitaristes Sascha Ehrich (Mortified) et Stefan Weimar (Veneral Disease)en tant que simple side-project. Le groupe est très vite rejoint par le batteur de Veneral Disease, Ingo Maier, et trouve enfin la perle rare en la personne de Wolfram Schellenberg (Disembowled, Tombthroat) à la basse. C’est avec ce line-up stabilisé que le groupe prend la décision, au printemps 2001, de se concentrer uniquement sur ce projet et d’enregistrer sa première démo. Après plusieurs mois de travail, nos lascars s’enferment au Stellwerk Studio et enfantent Bloodred tales / chapiter I, qui leur permettra de partir en tournée et de se faire connaître. Après une apparition sur la compilation « Best of unsigned » et un certain buzz national, c’est le label Metal Blade qui décide de prendre en main l’avenir de nos quatre bonshommes. Maintenant que les choses sérieuses peuvent commencer, c’est en automne 2003 que le groupe part en studio et enregistre Skywards – A sylphe’s ascension / Chapiter II, son premier véritable album.
Après avoir tourné, tourné et tourné, le guitariste Stefan Weimar souhaite de plus en plus se concentrer sur son jeu de guitare, et émet l’idée de trouver un chanteur à 100%, idée que le groupe adopte très vite. C’est assez rapidement que Sam Anetzberger (Legacy) rejoint le groupe, participe à plusieurs répétions et permet au combo de paufiner le travail sur les doubles vocaux, qui lui tenait à cœur. Après plusieurs concerts très prometteurs, Sam décide finalement de se concentrer entièrement à son groupe, Legacy, et quitte le groupe.
Les tentatives n’étant pas spécialement fructueuses, et voyant son entrée prévue en studio s’approcher, le groupe va jouer sa dernière carte en essayant, une fois de plus, de convaincre Sam de rejoindre le groupe. Ce dernier accepte finalement (il faut croire qu’il aime se faire prier) et le groupe entre en studio en septembre 2005, plus remonté que jamais.

En voiture Simone, c’est toi qui conduit, c’est moi qui klaxonne et qui appuie sur ON…

« Carmine » met l’auditeur en condition en débutant en acoustique, avant que la seconde guitare, électrique cette fois, ne vienne s’imbriquer au tout. Le titre prépare le terrain pour « Sterling black icon », qui débute de façon assez linéaire pour le genre. Puis, la sauce monte au fur et à mesure, laissant les instruments se mettre en place et gagner en puissance, avant que le riff fatidique n’arrive et que le tempo prenne l’ascenseur en deux temps, trois mouvements. C’est donc à Dead to Fall, The Seventh Cross ou encore à As I Lay Dying (période Frail word collapse) que l’on pense lors de ce premier contact avec le groupe. « Weave their barren path » persiste et signe d’entrée de jeu : le groupe aime jouer avec le tempo, en change comme bon lui semble et enchaîne presque break sur break. Le tout reste toujours très mélodique grâce à l’excellent jeu des guitaristes et leur complémentarité. Pour ce qui est de la voix, elle est résolument death, et notre ami Sam nous prouve qu’il possède un sacré coffre pour pousser la chansonnette. Il peut d’ailleurs compter sans problème sur son compère, Stefan, qui n’est pas en reste non plus.
Le groupe ralentit nettement le rythme tout au long de « Dear floating water », qui s’étend sur plus de sept minutes et qui s’éparpille un peu trop à mon goût. La ligne mélodique du morceau est, certes, toujours présente – tout comme de nombreux passages intéressants -, mais quelque chose ne colle pas. Je pense que la durée du titre y est pour quelque chose, car on s’ennuie un peu à la longue et la lassitude s’installe assez rapidement. La tentative de faire remonter la sauce avec « Breathe in the black to see » ne prend malheureusement pas, car là encore, on repart dans un titre de plus de sept minutes qui, bien que démontrant certaines bonnes idées, laisse un arrière goût de brouillon et n’arrive pas à décoller, ni à capter l’auditeur.
Petit intermède guitaristique avec « Ride for a fall », avant que « A faint illumination » ne débute. Ce titre relève quelque peu la barre, mais on sent bien que le groupe commence à perdre son souffle et part dans le cliché, la redite, et perd complètement son auditeur. Les deux morceaux suivants sont exactement dans la même veine, pas spécialement mal interprétés, voire assez bons, mais n’arrivent pas à marquer plus que ça.
Encore un petit interlude instrumental avec « Onward to the finger », et voilà « Stand the tempest » qui débarque comme un simple copier-coller du titre précédent. Toujours pas d’originalité à l’horizon donc, et ce n’est pas l’outro très bien pianotée, « Chambre Noire », qui va relever la tableau final de cet album.
Vous aurez donc compris que nous ne tenons pas là le skeud de l’année, bien loin de là … Le manque d’originalité des compositions est le point faible principal de ces douze titres, ainsi que la durée, presque exagérée, de certaines compositions. Le niveau des musiciens est, certes, très bon, mais il manque la petite étincelle, le petit plus qui fait qu’un groupe sort son épingle du jeu.

Il s’agit là d’un album qui ne risque pas de séduire les réfractaires, bien au contraire, mais qui peut sans doute plaire aux amateurs aventureux du genre. Je dis aventureux, car dans la jungle des sorties metalcore / death mélodique, il est souvent difficile de s’y retrouver et de faire son choix. A vous maintenant de tenter, ou pas, l’expérience Fragments of Unbecoming, mais pour ma part elle va en rester là car y’a bien mieux à se mettre sous la dent.

  1. carmine
  2. sterling black icon
  3. weave their barren path
  4. dear floating water
  5. breathe in the black to see
  6. ride for a fall
  7. a faint illumination
  8. live for this moment, stay until the end
  9. scythe of scarecrow
  10. onward to the finger
  11. stand the tempest
  12. chambre noire
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