Intronaut – The Challenger
Chronique Sludge Progressif

Intronaut – The Challenger

jonben
jonben
Auteur
8 décembre 2007
il y a 17 ans
4 commentaires
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Année de sortie
2007
Note

Intronaut. Encore un groupe génial qui mériterait largement plus de reconnaissance, ne ce serait-ce déjà seulement dans la scène metal. Leur musique est extrême mais présente une approche différente de celles de la plupart des courants metal/hardcore. Ils l’axent sur un son lourd, hérité du sludge, une distortion environnante, alliée avec une section rythmique exceptionnellemecnt […]

Intronaut – The Challenger

Intronaut. Encore un groupe génial qui mériterait largement plus de reconnaissance, ne ce serait-ce déjà seulement dans la scène metal. Leur musique est extrême mais présente une approche différente de celles de la plupart des courants metal/hardcore. Ils l’axent sur un son lourd, hérité du sludge, une distortion environnante, alliée avec une section rythmique exceptionnellemecnt dynamique, technique et fournie en notes, un batteur puissant mais très fin, utilisant à bon escient tous ses instruments, avec un jeu rappelant le technodeath, donc axé sur la double, et enfin un bassiste, aux lignes complexes, souvent plus fournies que celles des guitares. Sans cesse changeante, la musique du groupe est sans temps mort, le tempo relevé, passant de moments de brutalité maîtrisée à d’autres plus espacés mais puissants dans lesquels sont intégrés quelques élans jazz. On a à faire à un triple front formé des 2 guitares et de la basse qui propose des riffs complexes et assez uniques, mélodiques mais agressifs.

The Challenger est un EP comportant 3 nouveaux titres ainsi que 5 lives et un remix de « Burning These days ». C’est la 3ème sortie du groupe après un 1er EP, Null, et un album, Void, datant de l’année dernière. Les musiciens ne sont pourtant pas débutants, ayant tous oeuvré dans d’autres groupes death, jazz ou grind. Les 3 nouveaux titres de cet EP sont particulièrement bons, et assez riches, de 5 minutes chacun, le temps pour le groupe, dont la musique est fluctuante et avec beaucoup de passages instrumentaux, d’en mettre plein la vue.

« The Challenger » est assez frontal avec des riffs en aigu plutôt originaux, la batterie tourbillonnante, le groupe commence en force, ces 3 titres étant globalement assez violents par rapport à leur répertoire. En fait, ces 3 morceaux sonnent plus prog encore que ceux de Null, tout en gardant un fond extrême, jamais doux. « Whittler of Fortune » est beaucoup plus mélodique, à base d’arpèges saturés, avec une batterie roulant sur les toms, un titre encore puissant et hurlé par 2 barbares enragés mais plus mélancolique. « Deep Architecture » est sûrement le titre le plus technique des 3, avec une basse toujours aussi travaillée et très présente dans la production, elle part dans des envolées mélodiques qui enrobent les assauts saturés des guitares.

Excellente suite à Void et Null donc et éminemment conseillé aux amateurs du groupe, mais aussi aux fans de Meshuggah, Gojira, Textures, Mastodon, The Ocean. Je préférais légèrement le 1er EP à l’album mais ces nouveaux titres me laissent penser que le groupe va dans la bonne direction et a désormais un son bien à lui et une fluidité dans le jeu qui mûrit après plusieurs années d’existence du groupe. Je ne suis pas vraiment en général amateur de lives enregistrés sur cd, donc je ne suis pas forcément attiré par les 7 lives présents ensuite. On ne peut que constater la maîtrise live du groupe, le son est correct mais plutôt agressif et grinçant, et la basse assez peu présente.

  1. challenger
  2. whittler of fortune
  3. deep architecture
  4. gleamer [live]
  5. fault lines [live]
  6. rise to the midden [live]
  7. sores will weep [live]
  8. they (as in them) [live]
  9. burning these days [remix]

Artistes / Groupes

Record Label

Genre selon le Chroniqueur

sludge progressif

Catégories

Famille/Genre

jonben

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Krakoukass et moi avons fondé Eklektik en 2004, peu après mon installation à Paris, à la suite de la disparition du webzine dont le forum avait été notre terrain d’échanges. Avec des parcours musicaux proches, entre rock et metal, nous partagions le goût de l’ouverture et de la découverte permanente de nouveaux sons. Au fil du temps, mes goûts se sont affinés : je m’intéresse surtout aux groupes et styles des années 90 à aujourd’hui, avec une touche de 70s. J’ai longtemps profité des concerts parisiens et des festivals européens, et j’ai également joué de la guitare plusieurs années au sein d’Abzalon. Mes terrains de prédilection restent le metal/hardcore, le death technique, le sludge/postcore et le rock/metal progressif, avec des escapades régulières du côté du jazz fusion et du funk.

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