Maybeshewill – Not For Want of Trying
Chronique Post Rock Metallique

Maybeshewill – Not For Want of Trying

jonben
jonben
Auteur
3 juillet 2008
il y a 17 ans
254 vues
Année de sortie
2008
Note

J’étais justement en cours d’écriture d’un petit article sur le post-rock et ses dérivés actuels, une sorte d’interprétation personnelle de l’évolution de ce mouvement qui sera reliée aux chroniques de groupes du style sur le webzine, quand j’ai fort à propos découvert le 1er EP des anglais de Maybeshewill, Japanese Spy Transcript puis peu après […]

Maybeshewill – Not For Want of Trying

J’étais justement en cours d’écriture d’un petit article sur le post-rock et ses dérivés actuels, une sorte d’interprétation personnelle de l’évolution de ce mouvement qui sera reliée aux chroniques de groupes du style sur le webzine, quand j’ai fort à propos découvert le 1er EP des anglais de Maybeshewill, Japanese Spy Transcript puis peu après ce premier album sorti il y a un mois désormais.

Maybeshewill, en plus de proposer un premier album réussi, représente bien à mon avis la dernière évolution en date du post-rock, c’est à dire un rock instrumental multi-forme, aux atmosphères tour à tour intimistes, électro-rock ou quasiment metal, n’hésitant pas à lâcher des riffs aux saturations mordantes, mélangées dans des morceaux épiques, comme la bande son d’un film choral qui se terminerait en apothéose libératrice.

Mogwai et 65daysofstatic, a priori ces 2 influences pourraient servir à définir la musique de Maybeshewill, ça saute assez rapidement aux oreilles par moments et c’est le reproche majeur que l’ont peut porter à cet album, mais toujours est-il qu’à son écoute, on constate un talent certain et on se dit rapidement que Maybeshewill n’est peut-être pas juste un groupe de post-rock de plus mais bien une nouvelle voix à prendre en compte sur cette scène.
D’ailleurs ce serait assez vain de restreindre leur musique au post-rock que peuvent représenter chacun dans son genre ces 2 groupes, sachant que Not For Want Of Trying possède aussi des passages bien plus musclés, on pourrait dire « post-metal », qui le rapprochent de la musique de Russian Circles ou The Cancer Conspiracy.

Un clavier, des guitares qui n’hésitent pas à envoyer du gros son appuyées par une basse ronflante, une batterie aidée de rythmiques électroniques forment la base de la musique du groupe, qui est donc majoritairement instrumentale (des guests vocaux participent à quelques morceaux). A partir de ces éléments, chaque morceau s’avère différent et confirme qu’on n’est pas en présence d’une formule appliquée comme un moule mais bien de 10 morceaux à l’identité marquée.
Quand je parlais de riff metal, on est en plein dedans avec l’évolution de « Seraphim & Cherubim » qui d’une rythmique martelée développe ensuite de gros riffs saccadés, « We Called For An Ambulance But A Fire Engine Came » surprend même avec son attaque metal/hardcore détonnante qui aboutit, calme après la tempête en pianos et violons enlacés. Le titre éponyme lui-même balance des guitares bien percutantes avant de les mettre en retrait pour nous prendre à la gorge avec le sample du speech dément bien prenant tiré du film «  » de Sidney Lumet). En parallèle, les voix masculines et féminines de « Heartflusters » apportent une touche de pop anglaise aérienne rafraichissante, quant à « He Films The Clouds Pt. 2 », c’est une ballade au piano poignante au rythme soutenu que ne renierait pas God is an Astronaut.

Autoproduit par le groupe en quelques jours, dans le but même de prouver que la technologie moderne permet désormais d’enregistrer un album au son appréciable sans y consacrer un gros budget, le groupe a ensuite pris le temps de peaufiner le mixage et le résultat est des plus honorables. Un très bon premier album, assurément à écouter pour tout amateur de cette scène.

  1. ixnay on the autoplay
  2. seraphim & cherubim
  3. the paris hilton sex tape
  4. i’m in awe, amadeus!
  5. we called for an ambulance but a fire engine came
  6. heartflusters
  7. c.n.t.r.c.k.t.
  8. he films the clouds pt. 2
  9. not for want of trying
  10. takotsubo

Artistes / Groupes

Record Label

Genre selon le Chroniqueur

post rock metallique

Catégories

Famille/Genre

jonben

jonben

Krakoukass et moi avons fondé Eklektik en 2004, peu après mon installation à Paris, à la suite de la disparition du webzine dont le forum avait été notre terrain d’échanges. Avec des parcours musicaux proches, entre rock et metal, nous partagions le goût de l’ouverture et de la découverte permanente de nouveaux sons. Au fil du temps, mes goûts se sont affinés : je m’intéresse surtout aux groupes et styles des années 90 à aujourd’hui, avec une touche de 70s. J’ai longtemps profité des concerts parisiens et des festivals européens, et j’ai également joué de la guitare plusieurs années au sein d’Abzalon. Mes terrains de prédilection restent le metal/hardcore, le death technique, le sludge/postcore et le rock/metal progressif, avec des escapades régulières du côté du jazz fusion et du funk.

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