Vous avez aimé The Price of existence ? Ça vous plairait de réentendre le même album ? Moi pas et manifestement, le groupe est du même avis. D’un album mélangeant death metal suedois, beatdown et mosh part incisives, All Shall Perish est revenu avec un disque plus lent, plus mélodique. Les mêmes éléments sont au rendez-vous mais, là où la colère brute prévalait une palette plus large d’émotion a pris sa place.
Le sens du rythme et des cassures est toujours bien présent chez ce groupe pour qui les mosh parts sont une science dans laquelle ils sont passés experts. J’en veux pour preuve le premier riff qui introduit Awaken the dreamer et déclenchera surement des moulinet dans les fosses des Etats Unis jusqu’en Europe. Toutefois, ce deuxième disque n’est pas un album moshable qui attirera les deathcoreux à mèche venus danser pour impressionner les filles mais, « un disque plus mature ».
Or, qu’est ce d’autre qu’un « disque plus mature » sinon un avertissement signifiant aux fans de leur première heure qu’ils peuvent commencer à se ronger les ongles ? Le shreddaton est toujours là pourtant puisque les deux guitaristes continuent de faire une compétition pour savoir lequel ira le plus vite. Les mosh part sont elles aussi encore présentes en grande quantité. Ce qui est par contre beaucoup plus présent ce sont les influences metal du groupe. De là viennent des mélodies épiques. De là viennent des parties en chant clair très bien assurées. De là viennent des interludes instrumentaux. De là viendront surement les cris de « vendu » des gamins qui verront leur groupe favoris évoluer sans eux. Attention, si vous aimez uniquement le deathcore, laissez ce disque sur les présentoirs. Par contre, si vous voulez voir un groupe de jeune musicien évoluer et incorporer un son plus thrash et plus mélodique (très influencé Nevermore en somme) sans partir dans des ambiances emo mais, dans des morceaux épiques et puissants (en témoigne ce cri Rob Halfordesque durant « Black gold reign ») alors précipitez vous dessus.
The Price of Existence était et est encore un très bon disque. Destructeur et massif, ses chansons continueront de dévaster les fosses. Mais avec Awaken the dreamer, All Shall Perish viennent de prouver qu’il y avait plus en eux que des simple suiveurs de mode mais, des musiciens aimant le metal sincèrement. Les envolées des mains sur les manches sont toujours aussi précises et rapides sans pour autant manquer de gout. Les sets de All Shall Perish vont donc gagner en relief à partir de maintenant, au grand dam des fans venus remuer la tête, croiser les bras et avoir l’air de gros dur mais, pour le bonheur de tous ceux qui aiment le metal écrit avec talent et intelligence. Un album qui ne révolutionne foncièrement pas grand-chose à part le groupe mais, qui laisse entrevoir un futur beaucoup plus riche.
- when life meant more…
- black gold reign
- never… again
- for the ones we left behind
- awaken the dreamers
- memories of a glass sanctuary
- stabbing to purge dissimulation
- gagged, bound, shelved and forgotten
- from so far away
- until the end
- misery’s introduction
- songs for the damned
c’est mou :/
A quand la Chronique Pour This is Where it ends Du meme Groupe : )