Gonga – Transmigrations

Gonga – Transmigrations

jonben
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Auteur
14 octobre 2008
il y a 16 ans
114 vues
Année de sortie
2008
Label
Note

Gonga, le patronyme du groupe a l’air familier mais ce n’est ni Gong, ni Kong et consort, mais un groupe anglais qui sort ici son 2ème album et propose un stoner/doom de facture assez classique quoique présentant quelques traits lui donnant un intérêt certain, qui sont, en gros, un son basse/guitare bien lourd et granuleux, […]

Gonga – Transmigrations

Gonga, le patronyme du groupe a l’air familier mais ce n’est ni Gong, ni Kong et consort, mais un groupe anglais qui sort ici son 2ème album et propose un stoner/doom de facture assez classique quoique présentant quelques traits lui donnant un intérêt certain, qui sont, en gros, un son basse/guitare bien lourd et granuleux, et un chanteur remarquable.

Les compositions en elles-mêmes du groupe anglais ne présentent pas la complexité progressive de leurs compatriotes End of Level Boss ou les expérimentations des italiens d’Ufomammut, mais ne dévient pas d’un certain gage de qualité de riff, un jeu de guitare chaloupé bien groovy qui fait immanquablement hocher du chef quel que soit le tempo. Il n’y a pas à dire, un bon stoner brut délivré avec passion par un power trio qui envoie la sauce et un chanteur qui fait le show et le tour est joué.
Queens of the Stone Age est indéniablement une inspiration pour l’approche assez mélodique du stoner, mais au niveau sonorités leur musique se rapproche plus de celle de Kyuss, en tous cas les riffs dégagent la même chaleur désertique, l’homme face aux grandes étendues désolées accablées par un soleil écrasant. Enfin dans leurs rêves enfumés, étant donné qu’ils sont de Bristol!

Après 2 premiers morceaux plus posés, le groupe démarre au quart de tour sur ce qui est peut-être le morceau phare de l’album, « Stethogeo », et sa guitare gorgée de fuzz, accordée bien grave, qui se fait seconder de la basse pour créer une dynamique imparable. Tous les titres arrivent à faire mouche avec assez de variété pour maintenir l’attention, ainsi, après un bel interlude, « The Greaser » repart sur un riff avec un putain de groove qui rappelle les meilleures heures du grunge, locomotive en marche, qu’on retrouve encore sur « Sonor Wake » au tempo relevé. D’autres titres explorent une face plus posée laissant une place de choix à la voix.
Survolant le tout, le chant est nickel : nonchalent, mystique, gorgé de reverb, parfois accompagné de choeurs, c’est lui qui donne toute la particularité du groupe et renforce le côté grunge en rappelant les meilleurs chanteurs du style dans les 90s.

Etonnemment le groupe a été déniché par le leader de Portishead, Geoff Barrow, et signés sur son label, il cite même le groupe comme influence de Third. Je ne fais pas le lien, car si certes cet album est emprunt d’une certaine mélancolie, il dégage surtout une chaleur absente de Portishead, mais je ne doute pas qu’il apprécie, d’autant plus sur scène. Transmigrations est un bon petit album qui passe aussi vite qu’une semaine à glander au soleil. Dommage qu’il laisse désormais un goût amer à la nouvelle du départ du chanteur du groupe juste après l’enregistrement, espérons que les prestations live et les prochains albums du groupe n’en pâtiront pas.

  1. knight thyme
  2. wytch hande
  3. stethogeo
  4. the room of the unhallowed rites & alchemies
  5. the greaser
  6. sandstorm
  7. sonor wake
  8. the room of accursed rites & forbidden transmigrations
  9. la pique

Artistes / Groupes

Record Label

Genre selon le Chroniqueur

stoner

Catégories

Famille/Genre

Tags Styles

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Krakoukass et moi avons fondé Eklektik en 2004, peu après mon installation à Paris, à la suite de la disparition du webzine dont le forum avait été notre terrain d’échanges. Avec des parcours musicaux proches, entre rock et metal, nous partagions le goût de l’ouverture et de la découverte permanente de nouveaux sons. Au fil du temps, mes goûts se sont affinés : je m’intéresse surtout aux groupes et styles des années 90 à aujourd’hui, avec une touche de 70s. J’ai longtemps profité des concerts parisiens et des festivals européens, et j’ai également joué de la guitare plusieurs années au sein d’Abzalon. Mes terrains de prédilection restent le metal/hardcore, le death technique, le sludge/postcore et le rock/metal progressif, avec des escapades régulières du côté du jazz fusion et du funk.

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