Un petit peu plus de deux ans après la sortie de leur premier album qui en avait surpris plus d’un, The Sword est de retour avec son deuxième méfait, qui ne manquera pas de mettre de l’ambiance dans les chaumières.
A l’instar de Wolfmother, le quartet d’Austin continue donc de piocher la majeure partie de son inspiration dans les sonorités des seventies, tout en agrémentant une bonne partie de ses compositions de riffs un poil plus heavy – voire même thrashy –, ce qui a pour effet de rendre certains titres plus agressifs et rentre-dedans que sur Ages of winter. Pour cela, il suffit d’écouter l’excellent Fire lances of the ancient hypertephyrians qui résume presque à lui tout seul les nouvelles aspirations musicales du combo.
Si le groupe semble vouloir se renouveler, il ne réinvente pas la roue pour autant et reste toujours très fidèle à sa recette stoner/doom au groove imparable qui caractérisait son précédent opus.
Les passages mélodiques sont certes plus présents que par le passé, mais savent aussi s’effacer pour faire place à une avalanche de riffs bien lourdingues et gras à souhait, qui ne manqueront pas de vous faire travailler les cervicales et taper du pied.
Bien entendu, les influences de Black Sabbath sont toujours aussi palpables (même si elles se font plus discrètes), mais le quartet à mis de l’eau dans son vin et propose à présent des titres qui lorgnent nettement plus vers le heavy (surtout au niveau du tempo et du jeu de guitare), et qui font plus penser à une sorte de mélange entre Fu Manchu et Grand Magus qu’à du Goatsnake (enfin, cette comparaison n’engage que moi).
On retrouve toujours cette voix qui peut avoir tendance à agacer, mais comme sur le premier album, elle reste cependant assez discrète par rapport aux instruments, qui sont indéniablement le centre névralgique des compositions du quartet, et ce n’est pas pour nous déplaire.
Même si je n’ai pas été convaincu d’emblée par ce deuxième album, force est de constater qu’il se dévoile au fil des écoutes, et que le résultat s’avère au final très agréable. Dire que j’attendais ce nouvel opus avec impatience serait mentir, mais je dois avouer que j’étais curieux de voir comment les quatre texans allaient rebondir, et je dois avouer que, hormis une réelle prise de risque, le groupe passe aisément le cap du deuxième album.
Si l’aura très seventies qui planait sur la première réalisation a quasiment disparu – je pense principalement au son un brin cradingue, qui avait le don d’apporter un certain charme au tout –, les fans de la première heure ne devraient pas être trop déboussolés, même si certains regretteront le changement de direction amorcé par le quartet.
En ce qui me concerne, je prends de plus en plus de plaisir à écouter ce disque du début à la fin, tant l’énergie qu’il dégage est contagieuse et entraînante. S’il ne s’agit certainement pas de l’album de l’année, il n’en reste pas pour autant sympathique et efficace.
J’espère juste que pour leur prochain opus, les quatre texans oseront se lâcher complètement, afin de proposer quelque chose d’un brin plus personnel et d’innovant. Le premier pas est fait avec ce Gods of the earth, il ne reste donc plus qu’à attendre la suite en croisant les doigts.
- the sundering
- the frost-giant’s daughter
- how heavy this axe
- lords
- fire lances of the ancient hyperzephyrians
- to take the black
- maiden, mother & crone
- under the boughs
- the black river
- the white sea
- ***
le même que le précédent, sans l’effet de surprise, sans le même sens du riff, sans la même qualité d’écriture (rhoo, comme ça avoine dans le vide côté batterie), avec un son énormément propre…
sympa, sans plus.
J’aime carrément bien moi, pas de déception par rapport au précédent, une pelletée de bons riffs, de la bonne humeur et ça envoie. Il y a juste la voix que je trouve un peu faiblarde.