Bilan 2008 wakos

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Une fois de plus, les fêtes de fin d’année pointent leur nez, et il est à nouveau temps de faire un petit bilan sur les douze derniers mois écoulés. Le moins que l’on puisse dire, c’est que 2008 aura été une année chargée au niveau musical, apportant son lot de bonnes et mauvaises surprises. La liste serait bien trop longue à établir, mais en tout cas, on ne peut pas dire que 2008 aura été une mauvaise année, bien au contraire. Les dix albums listés ci-dessous sont ceux que j’ai le plus écoutés et / ou que j’ai vraiment envie de faire découvrir. Ces dix albums résument d’ailleurs très bien les différents styles musicaux qui m’ont suivis tout au long de l’année. Du rock au métal, en passant par le hip-hop ou les musiques électroniques, cette année a vraiment été placée sous le signe de l’éclectisme en ce qui me concerne. En plus des dix albums ci-dessous, voici une autre petite liste de ce qu’il ne fallait pas louper en 2008 :

Le ObZen de Meshuggah, Crown fire de Confier, Varsovie – L’Alhambra – Paris de Saez, Silhouettes de Textures, Eutheris de Equus, Arabian panther de Medine, The manical vale de The Esoteric, Myrra, mordvynn, marayaa de Rorcal, Songs to defy de Doppler, Declaration de Bleeding Through, Sermons de Zodiak, Godspeed on the devil’s thunder de Cradle Of Filth, Battlefield d’Ez3kiel, Station de Russian Circles, Quietly de Mouth Of The Architect, Welcome Home de 20 Box Stories, ou encore Titan de Four Question Marks et All de Colour Haze.

Voilà, maintenant il ne me reste plus qu’à vous souhaiter à toutes et à tous une excellente année 2009 et j’espère que vous serez encore nombreux l’année prochaine à rendre ce site vivant et interactif.

Concerts

– Entombed au VnV Rock Festival
– Explosions In The Sky au Romandie
– Neurosis au VnV Rock Festival
– Lôzanne’s Burning VIII à la Grande Salle de Vennes

Albums de l’année

SludgeLava
Sans conteste l’album qui a le plus tourné chez moi cette année. Impossible de résister à la déflagration et à la puissance qui se dégage de ces neufs titres. Mélangeant habilement la hargne du death et les ambiances inquiétantes du doom, la formation nous offre un album tout simplement magistral. L’arrivée de Danek au chant ainsi que de Ulik à la basse est une véritable deuxième jeunesse pour le groupe, qui paraît d’ailleurs plus remonté et plus prêt à en découdre que jamais. Sur les neuf titres présents, pas un seul n’est à jeter, cet album est excellent du début à la fin (et quelle fin d’ailleurs !), tout en étant varié et homogène. Maintenant, à vous de voir, mais il faut être fou pour passer à côté d’une telle boucherie…


Septic FleshCommunion
Grosse découverte pour ma part ! C’est en effet avec cet album que je me suis penché sur le cas SepticFlesh, et il ne m’a pas fallu longtemps pour réaliser que cet album était un véritable petit bijou. Hormis sa courte durée, il me semble assez difficile de trouver d’autres défauts à cet album. En un peu moins de quarante minutes, on se retrouve transporté dans un autre âge. L’utilisation d’un orchestre de quatre-vingt musiciens ainsi que d’un chœur comptant trente deux voix permet au groupe de proposer un death metal symphonique de haute voltige, mais surtout épique à souhait. Excellent album que je vous recommande vivement !


MetallicaDeath Magnetic
Merci. Voilà ce qui me vient à l’esprit lorsque je pense à cet album. Après une longue traversée du désert, les four horsemen sont enfin remontés en selle pour nous livrer leur meilleur album depuis bien des années. Ok, cette nouvelle livraison ne révolutionne en rien le répertoire du combo de la Bay Area, mais ce retour à des compositions plus rentre-dedans et plus thrashy s’avère gagnant en ce qui me concerne. Malgré une deuxième moitié d’album un poil moins transcendante, et un mastering fait à la truelle, cet album a quand même réussi à se hisser dans mon top 10, car ça fait vraiment plaisir de retrouver un groupe dont on attendait plus grand-chose, et qui a quand même bercé une bonne partie de mon adolescence…



Pour moi, il était impossible d’établir ce top 10 sans y inclure le premier volet du double album (voire triple, d’après mes dernières informations) de Rockin’ Squat, ancien leader d’Assassin. Bien que toujours engagé politiquement et socialement, on découvre une autre facette de l’artiste au travers de nombreux textes plus personnels. Toujours aussi bien écrits, les textes du rappeur du XVIIIème prennent forme sur des fonds musicaux allant de la salsa au crunk, en passant par la soul, ou encore le jazz, pour un voyage que vous n’êtes pas prêts d’oublier. Un album tout simplement indispensable pour tout amateur de hip-hop intelligent et réfléchi.

Toboggan! E Brutal !
Après deux excellents albums, les Lausannois de Toboggan nous livrent là ce qui est certainement leur album le plus abouti. Leur mélange de post-rock et de noise teinté de math-rock ça et là fait mouche, pour le plus grand bonheur des amateurs du genre. En proposant des compositions généralement assez courtes (entre 3 et 5 minutes), le groupe va droit au but et évite clairement de tomber dans la redondance ou le remplissage inutile. La voix frissonnante et fragile de Valérie vient caresser la moitié des compositions avec une certaine classe, renforçant ainsi cette sensation de mélancolie et de tristesse qui peut se dégager de certains titres. Un album dont il est difficile de se passer une fois qu’il est apprivoisé – ce qui ne nécessite pas quinze mille écoutes, vu que l’on se rend compte d’emblée si l’on adhère ou pas la musique du groupe – et qui ne cesse de tourner chez moi ces derniers temps.


UfommamutIdolum
Voilà mon gros coup de cœur de l’année ! Avec « Idolum », les Italiens de Ufomammut prennent un malin plaisir à vous mettre des coups sans que vous ne vous en rendiez compte. Sans être directement agressive, la musique du trio arrive à mettre n’importe qui à terre, grâce à des riffs hypnotiques, mais aussi (et surtout) grâce à cette capacité à construire des titres qui vous retournent le cerveau et qui vous pètent à la gueule alors que l’on s’y attendait pas. Pas besoin de discutailler pendant des heures, cet album est tout simplement l’un des indispensables de 2008 !


Kehlvin / RorcalAscension
Tiens, encore des Suisses… Avec ce split, les deux formations réussissent un sacré pari, à savoir rendre un morceau de plus d’une demie heure intéressant et prenant. Les deux formations se complètent et ont donné naissance à un monstre de lourdeur et de puissance, qui va sacrément mettre à mal les membranes de vos enceintes. Entre deux attaques écrasantes et saturées, les guitares savent aussi se faire plus aériennes, permettant ainsi à l’auditeur de reprendre ses esprits, même si l’accalmie sera de courte durée… Un projet très intéressant qui s’avère vraiment une excellente surprise et qui mérite clairement que l’on y jette une oreille.


The RaconteursConsoler of the Lonely
Même si je suis loin d’être le plus fervent admirateur de Jack White, je dois avouer avoir été étonnement surpris en bien avec la sortie du deuxième album de son side-project : The Raconteurs. A la fois riche et abouti, cet album propose un véritable déluge de titres endiablés qui mélangent blues, country, rock n’roll, ou encore ska avec une facilité assez déconcertante. Sur cet album encore, il n’y a rien à jeter. A aucun moment le groupe ne montre un signe de faiblesse, il est là pour faire du rock et il donne tout ce qu’il a pour nous en mettre plein les esgourdes. Un album rafraîchissant qui vous refilera une patate d’enfer, tout en vous faisant passer un excellent moment de rock n’roll.


IntronautPrehistoricisms
Les ricains d’Intronaut continuent leur parcours sans fautes avec ce deuxième album. En optant pour une approche un brin plus calme, les nouvelles compositions du groupe prennent des allures plus progressives, aériennes, tout en restant dans la parfaite continuité de « Void » et du EP « The challenger ». Mené par une section rythmique hallucinante et carrée au possible, le combo nous à concocté un album époustouflant qui mélange à merveille technicité et brutalité, saupoudré ça et là de quelques incartades jazzy ou un poil psychés du meilleur effet. Un groupe assez unique en son genre qui vous propose un album intense, puissant, et tout simplement indispensable !


PortisheadThird
La clique à Beth Gibbons a fait un retour fracassant avec son troisième opus, attendu depuis plus de dix années. Déroutant lors des premières écoutes, ce troisième opus du combo de Bristol prend son temps avant de dévoiler toutes ses subtilités. La voix à fleur de peau de Beth est toujours aussi prenante et se marie une fois de plus à merveille avec ces nouvelles compositions généralement très sombres. Certes, la musique du groupe n’a jamais un hymne à la joie, mais ce troisième opus dégage un petit je ne sais quoi qui le rend encore plus froid et sombre que ses prédécesseurs. A écouter d’urgence si ce n’est pas encore fait !


Chroniqueur

Mathieu Lubrun

Hororo est chroniqueur depuis 2004 sur Eklektik, bibliothécaire de profession, passionné de musique (metal, jazz, hip hop, electro …) et de comics. Alcoolique de concert et de disques, bavard et effervescent dès qu’il rentre en contact avec un artiste qu’il apprécie. Contactez-le pour lui dire tout ce que vous voulez à son adresse personnelle xhororox [AT] gmail [DOT] com et/ou suivez-le sur Twitter.

hororo a écrit 395 articles sur Eklektik.

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