Vous n’aurez pas manqué de le remarquer : à l’approche des beaux jours les parcs sont envahis de hippies. C’est à qui jouera le plus mal du djembé ou jonglera avec la grâce d’un manchot hémiplégique parce que bon, on fait un peu les fou-fous-altermondialistes-sympas-avec-des-dread-locks-et-les-pieds-sales-on-est-cools-quoi. Soit. Et bien ces jeunes gens ont le don de me gâcher ma saison préférée, j’ai nommé le printemps que, d’humeur contemplative, j’aime apprécier dans le silence et l’absence de mes congénères.
La méthode pour faire fuir ces va-nu-pieds est bien connue. Selon l’adage d’Eric Cartman : « Les hippies détestent le death-metal » (sic). Un bon « Raining blood » et les voilà qui déguerpissent. Ok, Slayer c’est pas du death, c’est du thrash et je n’aime pas plus Slayer que Tryo, ce qui est peu dire. Me voilà bien ennuyé et de surcroît d’humeur bourgeonne (Bah oui, c’est le printemps). Mais qui me tirera donc de cette mélancolie fort mal à propos ? Je vous le donne en mille : les on-ne-peut-plus sympathiques Suédois de Fejd et leur premier album Storm. Pour en savoir un peu plus, je vous propose de vous reporter aux chroniques de mon éminent collègue Dah-Neir auquel je rends ici grâce pour cette découverte : Fejd sur Eklektik
Trêve de digressions. Si vous avez apprécié les démos et l’EP, cet opus ne vous surprendra d’aucune manière. Les frangins Rimmerfors prouvent une nouvelle fois toute l’étendue de leur talent. Leur recette : une alchimie parfaite entre folk dansant et rock énergisant. Bien loin sont les biniouseries irritantes et folkeux déguisés en trolls pour épater la galerie. N’y cherchez pas non plus une once de distorsion, les rudes gaillards additionnent tout simplement leurs instruments traditionnels (Bouzouki, cornemuse suédoise et autres flûtes aux sonorités étranges) à une base contemporaine (clavier, basse, batterie). Affranchis des clichés fumeux et encombrants souvent inhérents à l’exercice, ils nous livrent 10 nouveaux titres qui sont autant d’invitations à la gigue.
Sans verser dans une festivité qui m’aurait sans doute horripilé, Fejd opte pour des accents plus sobres, mais non moins enlevés et héroïques. La vitalité de leur musique est vivifiante et tout bonnement irrésistible. Cerise sur le bakelse : les accents rocailleux du chanteur qui charrient la douce langue suédoise en refrains altiers et crépitants. Une véritable bouffée d’air frais. Vous l’aurez compris, à l’heure de piétiner du hippie, Storm me donne des fourmis dans les jambes !
- offerök
- svanesång
- Älvorna dansar
- vid jore Å
- egils polska
- storm
- varg i veum
- Äril
- skuld
- likfärd
- bergakungen – bonus extrait de eld
- morgonstjärnan – bonus extrait de eld
Haha ce vieux règlement de comptes :-) Sinon en ce qui concerne le disque j’ai pas vraiment aimé, et je ne saurais même pas dire pourquoi car j’ai déjà oublié ce que j’ai entendu :-s
Bon sinon quand-est-ce que tu nous chronique le nouvel album de Sinsémilia ?
Vu que je passe par là j’en profitte pour dire que moi je vais voir FEJD en Allemagne à un festival rock médiéval dont la tête d’affiche n’est rien d’autre que Primordial. Si ce n’est pas la classe ça !