The Answer – Everyday Demons
Chronique Hard Rock Blues

The Answer – Everyday Demons

darkantisthene
darkantisthene
Auteur
13 avril 2009
il y a 16 ans
1 commentaire
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Année de sortie
2009
Note

Autant dans ma chronique du premier album de The Answer j’émettais (habilement) l’hypothèse que la musique des Anglais ne répondait à rien car il n’y avait aucune question posée ; autant l’arrivée de ce successeur en pose fatalement une. Partant du principe qu’il est raisonnablement impossible de surpasser Rise, il convient de se demander à […]

The Answer – Everyday Demons

Autant dans ma chronique du premier album de The Answer j’émettais (habilement) l’hypothèse que la musique des Anglais ne répondait à rien car il n’y avait aucune question posée ; autant l’arrivée de ce successeur en pose fatalement une.
Partant du principe qu’il est raisonnablement impossible de surpasser Rise, il convient de se demander à quel point ce Everyday Demons se situe en-deçà de la bombe sortie en 2006.
Je sais que vous avez encore en tête (et dans les mollets) la déferlante de riffs et de soli diaboliques de Rise, déferlante que vous aviez pris dans la gueule dès les premiers accords tellement l’efficacité était le maître mot des 4 Anglais.
Du coup, cette suite peut vous paraître moins fougueuse, moins rentre dedans et, donc, moins bandante (pardon maman, c’est pas ma faute, les boss d’Eklektik nous forcent pour faire monter l’audimat ; autant te prévenir il n’est pas impossible que j’utilise plus loin les mots « bite », « cul », « couille » et « Sarkozy » d’ici la fin de la chronique).
Argument que je peux comprendre si vous êtes un jeune chien fou qui se réveille avec une trique d’acier tous les matins : on veut pouvoir se déchaîner, sauter dans tous les sens, tirer des cartouches jour et nuit.

Mais si la sagesse vous gagne, si vous n’êtes pas uniquement le jouet de vos hormones alors vous pouvez comprendre que foncer à tout berzingue sans arrêt ne permet pas d’atteindre l’extase ultime. Or, les conditions sont réunies sur Everyday Demons pour que vous puissiez apprécier pleinement chaque note de chacun de ses 11 titres avec un plaisir grandissant au fil des inévitables nombreuses écoutes.

Car, vous l’aurez compris, la nouvelle offrande est globalement plus posée. A l’instar de la balladounette « Comfort zone » ou du southern bluesy couillu « Cry out » qui viennent montrer avec maestria à quel point Cormac Neeson sait varier sa voix avec un putain de talent. D’ailleurs, globalement, priorité n’est pas donnée à la démonstration vocale ; ou, plutôt, on a droit à plus de modulation, ce qui n’est pas forcément incompatible avec la notion de démonstration en ce sens que le blondinet aux rouflaquettes fournies fait tout de même aisément la preuve qu’il est une pure bête (la petite poussée à la fin de « Comfort zone » est franchement époustouflante, frissons garantis).
On pense bien évidemment à Led Zep (surtout sur l’excellent « Why’d you change your mind »), le groupe n’ayant pas évolué au point d’avoir complètement coupé les ponts avec la bande à Jimmy Page. Par contre, je trouve que l’ombre d’un autre groupe plane légèrement au-dessus de quelques passages d’Everyday Demons : Pearl Jam version VS. Ça me semble particulièrement flagrant sur « Walkin Mat’ » qui fleure bon « Leash » ou sur « Cry out » avec son petit final façon « Rats ».

Affirmer à travers ce 2ème album son statut de véritable espoir du rock était tout sauf une balade de tout repos pour The Answer. Pour ce qui me concerne, le test est passé haut la main.

Ah merde, j’oubliais : bite, couille, cul, Sarkozy !!! (embrasse papa pour moi)

  1. demon eyes
  2. too far gone
  3. on and on
  4. cry out
  5. why’d change your mind
  6. pride
  7. walkin’ mat
  8. tonight
  9. dead of the night
  10. comfort zone
  11. evil man

Artistes / Groupes

Genre selon le Chroniqueur

hard rock blues

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darkantisthene

darkantisthene

Il est né, il a chroniqué, il est mort, aurait pu dire Heidegger si... j'étais mort, si Heidegger était vivant et s'il s'était intéressé à ma prose autant qu'à celle d'Aristote. Et il n'aurait pas été à une connerie près le père Martin parce qu'avant de chroniquer, et après être né, figurez-vous que j'ai vécu ; et écouté de la musique.

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1 commentaire

Dun23

il y a 16 ans

Un poil en dessous de son prédécesseur. Curieusement, pour ce style de musique, cet album doit se laisser apprivoiser, on est loin de l’immédiateté de Rise et pourtant, après quelques écoutes, il dévoile enfin son charme. Déçu en premier lieu, je commence à l’apprécier à sa juste valeur. Un bon disque, indéniablement.

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