Eibon – Entering Darkness
Chronique Doom Black

Eibon – Entering Darkness

krakoukass
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Auteur
12 septembre 2010
il y a 14 ans
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Année de sortie
2010
Note

Voici encore un bel écrin de noirceur, qui permettra d’assurer (plutôt brutalement) la transition de l’été vers l’hiver… Eibon (nom choisi en référence au réalisateur Lucio Fulci et à son film « L’au-Delà » – à ne pas confondre donc avec le side project black metal du même nom de Phil Anselmo) est pourtant un […]

Eibon – Entering Darkness

Voici encore un bel écrin de noirceur, qui permettra d’assurer (plutôt brutalement) la transition de l’été vers l’hiver… Eibon (nom choisi en référence au réalisateur Lucio Fulci et à son film « L’au-Delà » – à ne pas confondre donc avec le side project black metal du même nom de Phil Anselmo) est pourtant un jeune groupe, puisque leur première sortie (suivant de près) leur formation, date de 2007, à l’occasion d’un split avec Hangman’s Chair. Depuis le groupe n’a pas chômé, sortant un EP éponyme dès 2008 avant de proposer ce premier album longue durée cette année.

La noirceur façon Eibon est lourde, rampante, écrasante et crasseuse, dans un registre doom/sludge qu’on a déjà entendu ailleurs, mais plus que jamais emprunte en 2010 d’influences Black Metal (et pas seulement sur le chant, il n’y a qu’à écouter les parties de guitare de « Through the Eyes », difficile de ne pas penser au Métal Noir). Le groupe ne cache pas l’influence de Ramesses et ça s’entend, même si on peut penser que la musique d’Eibon est plus structurée, moins chaotique, et de ce fait un peu plus abordable. Cela reste évidemment assez relatif puisque la musique des français est tout de même assez terrifiante et ne conviendra pas à tout le monde. Toujours est-il que vu l’ambiance dégagée, on n’aura pas forcément l’humeur adéquate pour s’en imprégner dans n’importe quelle condition et à n’importe quel moment.

Mais quand le timing est bon, la faculté du groupe à nous emporter dans l’horreur de la guerre (cf l’artwork), et son impact tant sur les corps que sur les âmes, est alors totale. La progression des titres a le mérite de ne pas se faire trop lentement comme souvent chez les groupes de doom, et les accélérations bien senties maintiennent l’attention de façon plutôt habile. Le premier titre « Through the Eyes », absolument énorme, est un bon exemple du talent du groupe, et de cette ambiance noire, doom, et très emprunte de black. Le groupe sait aussi laisser la place à des respirations bienvenues, comme cette partie presque post-rock sur « Convulse to Reign », presqu’un puits de lumière au fond du gouffre, s’il n’y avait ces sonorités synthétiques et inquiétantes, qu’on croirait sorties de la BO d’un film d’horreur des années 80. Idem pour la progression en retenue (et dépourvue de black pour le coup) du pavé de 14 minutes « Substance », alternance de mélancolie pure et de lourdeur plombée au service de cette ténébreuse beauté.
On notera la participation vocale de J. de Glorior Belli, au titre bien agressif « These Chains », histoire d’enfoncer le clou sur la filiation d’Eibon avec le black metal.

Belle tuerie très prometteuse pour la suite de ce groupe, parfait sonorisateur de nos cauchemars…

  1. through the eyes
  2. entering darkness
  3. convulse to reign
  4. substance
  5. these chains
  6. path to oblivion

Artistes / Groupes

Record Label

Genre selon le Chroniqueur

doom black

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Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

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