Débuté sous forme de trio par deux membres de Constants (Duncan Rich – batterie et Will Benoit – chant/guitare) et du bassiste Justin Forrest (Adai, Caspian), SOM a depuis intégré deux guitaristes supplémentaires (Mike Repasch-Nieves et Joel M. Reynolds, venus respectivement de Junius et Driftoff), de quoi encore plus densifier le mur de guitares déjà conséquent auparavant.
Reposant sur des atmosphères vaporeuses plutôt aériennes contrebalancées par des guitares plutôt imposantes, SOM retrouve sur The Shape Of Everything sa marque de fabrique déjà aperçue sur The Fall (2018). Les vocaux sont eux toujours dans ce registre planant, très doux dans la lignée d’un DIIV, Nothing ou de Teenage Wrist (en fait surtout du side-project du chanteur Heavenward). Un mélange de textures shoegaze et de poids métallique qui fonctionne totalement durant ces courtes et mélancoliques trente-quatre minutes.
L’envoûtement s’opère très facilement, il faut dire que le quintet est généreux en mélodies, qu’elles soient axées sur l’enrobage drone apaisant (« Moment ») ou plus sur les riffs metal eux-mêmes (« Shape », « Clocks ») avec parfois des notes plus subtiles (« Animals » et son entame minimaliste). On tient là une revisite du post-metal qui s’oriente vers les derniers Deftones tout en recherchant le refrain immédiat et entêtant (il y en a plein, citons par exemple ceux de « Wrong » ou de « Center », imparables dans leur genre), ce sans s’encombrer de passages « post-rock de remplissage » (ce qui explique aussi la courte durée de l’album).
Un nouvel album très réussi pour SOM dont la délicatesse pop éthérée côtoie la densité des textures pour un rendu unique. Une mélancolie teintée de sérénité qui devrait vous aider diminuer votre stress pour mieux surmonter l’hiver.
- Moment
- Animals
- Center
- Shape
- Clocks
- Wrong
- Heart Attack
- Son Of Winter