Ataraxy – Revelations of ethereal

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Style: death old school doomisantAnnee de sortie: 2012Label: Memento Mori

Effet du réchauffement de la planète oblige, les pays du sud ont de plus en plus besoin de s’adonner à des pratiques permettant à un vent glacial de souffler sur leurs bières chaudes. Il n’y a pas de raison que l’Espagne fasse exception à la règle. Et c’est pourquoi même nos amis outre-Pyrénées se mettent au death putride fortement connoté scène nord européenne du début des 90’s.

Revelations of the ethereal est le premier album d’Ataraxy. Il fait suite à un premier EP 6 titres (2010, Curse of the requiem mass) et une démo auto produite (2009, Rotten shit, rééditée en format MLP chez Black Mass records).

Saluons tout de suite le fait que Revelations ne contient aucun ancien titre figurant sur les précédentes sorties. Signe, me semble-t-il, du potentiel de composition du groupe et du « sérieux » de sa démarche. Le logo et l’artwork ont le mérite de souligner également la cohérence de cette dernière. Ataraxy ne sont pas là pour plaisanter, faire 3 petits tours et puis s’en vont : on a affaire à des vrais de vrais.

Mais des vrais quoi ? Des vrais nostalgiques pardi !

Les racines du death d’Ataraxy lorgnent globalement du côté de (old) Cemetary, (old) Sentenced, Purtenance et consorts ; mais, pour compléter le tableau, il faut descendre un peu sur la carte de l’Europe pour faire quelques escales : par les Pays-Bas tout d’abord, notamment pour évoquer le chant profond et écorché de Javi rappelant celui de Martin Van Drunen (Asphyx) ; par la Grande-Bretagne ensuite pour s’imprégner du riffing façon moissonneuse batteuse d’un Bolt Thrower ou de la noirceur violente et désespérée dont sont capables My dying bride sur leurs parties death.

Quelques accélérations de tempo et la présence (parcimonieuse) de claviers lugubres permettent de dégager les bronches, de ne pas se faire happer tout de suite par les méandres poisseux d’un death qui, vous l’aurez compris, fait la part belle aux mid tempo gras, diaboliques et surpuissants. Mais la pente est fatale et il ne vous faudra pas 36 écoutes pour accueillir ces 45 minutes comme il se doit.

Je ne suis pas d’un naturel joueur mais je suis prêt à parier que, dans 15 ans, un label rééditera Revelations of the ethereal en arguant du fait qu’il s’agissait d’une des meilleures sorties à l’époque du revival old school. En revanche, étant d’un naturel impatient, je préfère le saluer sans tarder comme un incontournable 2012 en la matière.

 

http://ataraxymuerte.bandcamp.com/

1/ Immersion in Chaos
2/ Necrotic Shadow of Decay
3/ Ominous Putrefied Ground
4/ Ceremonial Flames
5/ Ethereal Slumber
6/ Demons of the Storm
7/ Under Veiled Skies
8/ Unreachable Spheres

Chroniqueur

Darkantisthène

Il est né, il a chroniqué, il est mort, aurait pu dire Heidegger si... j'étais mort, si Heidegger était vivant et s'il s'était intéressé à ma prose autant qu'à celle d'Aristote. Et il n'aurait pas été à une connerie près le père Martin parce qu'avant de chroniquer, et après être né, figurez-vous que j'ai vécu ; et écouté de la musique.

darkantisthene a écrit 276 articles sur Eklektik.

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