Difficile de se faire une place au soleil lorsque l’on aborde un style ultra représenté ces dernières années. Suiveur ou pas, Vitja tente avec ce Echoes de se réapproprier ce metalcore à tendance djent dont l’intérêt décroit en fonction de chaque nouveau groupe générique sortant du wagon…
Doté d’une production bien boostée aux hormones de croissance, le premier album des allemands donne l’impression au premier abord d’être de ces adeptes de la gonflette qui ne sont pas capables de soulever un cure-dent (le syndrome Emmure quoi). Pourtant au fil des écoutes, les subtilités apparaissent tels ces arrangements atmosphériques (pendant le pourtant très basique Conversations), ou encore la technique instrumentale particulièrement convaincante (Eligia ou le single Sleeping in Snow alliant d’ailleurs ces riffs virtuoses à une touche mélodique pas dégueue du tout), le tout apportant un rendu global pas trop éloigné d’un Volumes ou d’un Structures.
La brindille coloriée qui sert de chanteur à Vitja ne montre, lui, pas vraiment d’identité sonore: ses hurlements sont pourtant assez variés (des cris et un peu de growl) et correspondent finalement au style sans problème. Alors certes, il comprend aussi quelques baisses de tension et des passages un poil monotones (mosh parts et breakdowns souvent interchangeables et un poil rébarbatifs) mais Echoes se révèle tout de même plus intéressant qu’il n’y parait si l’on prend la peine de s’y plonger. Le genre d’album qui permet d’accorder un sursis au metalcore, ils se font de plus en plus rares désormais…
- Sleeping In Snow
- Conversations
- Imageless
- The Selfish Giant
- Strange Noises
- Paralyzed/Memory Map/Interlude
- Eligia
- Beside The Wires
- Clutch At Straws
- Through Clouds
- Nocturnal
