Quatre ans après le très bon Mort/Vivant, les bordelais de Contre-feux font enfin leur retour avec cet EP cinq titres. Sur ce dernier, le groupe sonne toujours aussi intense, tant dans ses lyrics pessimistes (voire contestataires comme sur « Nos sourires et des flammes ») que ses compos où le screamo vient alterner entre rage et mélancolie.
Démarrant par le surpuissant « L’ordre », Contre-feux retrouve son cocktail de blast-beats quasi black metal avec son chaos émotionnel né notamment par ce grain particulier, un poil grésillant mais où tout reste audible. « Gibier le soir » poursuit dans l’urgence, parvenant à nouveau à allier virulence et émotions à vif tout en restant sous les deux minutes.
Le groupe va ensuite étendre un peu plus les plaisirs au-delà des trois minutes pour ses trois derniers titres, l’occasion de caler des breaks déchirants au milieu de sa violence chaotique (« La morsure »), lâcher les chiens (au sens propre du terme vu son final) sur « Papier carbone » et nous achever avec le révolté « Nos sourires et des flammes » aux agréables relents de Belle Epoque et d’Amanda Woodward, tranchant et frontal mais n’oubliant pas les larmes.
Comme son titre l’annonçait, La morsure montre les dents et attaque quasiment sans temps mort. Et malgré la furtivité de l’ensemble (un peu plus de douze minutes seulement), cet EP confirme les belles promesses d’il y a quatre ans. En espérant un retour d’ici moins longtemps car malgré toute l’intensité de cette morsure, on aurait volontiers pris un peu de rab !
- L’ordre
- Gibier le soir
- La morsure
- Papier carbone
- Nos sourires et des flammes